Une fromagerie -crèmerie a ouvert dans le centre-ville d’Evreux, mi-octobre. La laiterie Gilbert, tenue par Ariane Favre, propose une centaine de fromages, mais pas seulement…
Camembert, Chaource, Petit Livarot, Pavé du Larzac, Cheddar… Ariane Favre propose une centaine de fromages dans son commerce « La Laiterie Guilbert » ouvert mi-octobre, rue de la Harpe à Evreux. Une reconversion pour la quadragénaire qui a travaillé une vingtaine d’années dans l’hôtellerie-restauration et s’est installée à Evreux, avec sa famille, il y a un eu peu plus d’un an-et-demi. Un projet mené en une dizaine de mois, « trouver un local a demandé un peu de temps » précise Ariane Favre. Le choix d’une fromagerie-crémerie ne doit rien au hasard.
Le crétin des Alpes
« J’avais le projet, depuis longtemps, d’ouvrir un commerce alimentaire. Je suis d’origine savoyarde, j’aime énormément le fromage. Il correspond aussi à mon envie de vendre des produits français ayant une valeur ajoutée, liés aux terroirs et à leur valorisation. » Les clients trouvent également un petit rayon charcuterie : « Nos plateaux raclette sont très appréciés depuis l’ouverture » note Ariane Favre qui propose également des plateaux apéritifs, à réserver 24 heures à l’avance. Au fond du magasin, un coin épicerie fine recèle des trésors : confiture « La laiterie Gilbert », huile de noix « Le crétin des Alpes », moutarde de Dijon « Edmond Fallot », vins… Comme pour les fromages, il s’agit de proposer des produits sélectionnés avec rigueur et privilégiant le savoir-faire artisanal. « Il y a un vrai cachet alpin et des produits dont on ne retrouve pas le goût ailleurs. »
Une entreprise grenobloise
Derrière l’enseigne, se cache une entreprise familiale et un beau succès. « La laiterie Gilbert a été créée en 1948 à Grenoble », explique Ariane Favre. L’entreprise fabrique des produits de crèmerie et elle est grossiste en produits laitiers. « En 2012, faute de repreneurs familiaux, l’entreprise est vendue. » C’est le point de départ d’un nouvel essor : une trentaine de fromageries franchisées sont aujourd’hui ouvertes, dans la région de Grenoble, bien sûr, mais aussi ailleurs en France : Dijon, Le Havre, Lyon, Avignon… Mais l’esprit reste fidèle aux origines : « Proposer aux clients des fromages, souvent au lait cru, avec une qualité et un prix constants, achetés directement auprès des producteurs ou des affineurs ». Les incontournables, tel le seinomarin Neufchâtel, sont en bonne place, mais, au grès des saisons, des spécialités moins connues sont proposées. A l’exemple de la tomme au marc, une pâte pressée non cuite au lait de vache, couverte d’une épaisse couche de marc de raisin.
Au-delà de la qualité des produits, l’éthique de l’entreprise revêt un caractère important pour la gérante : « Nous sommes livrés une fois par semaine, dans le respect de la législation et des règlements sanitaires, pour limiter l’empreinte carbone. Par ailleurs, les emballages sont fabriqués en France. » Un argument supplémentaire pour convaincre les amateurs de fromages de pousser la porte du magasin.
Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont