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La Cueillette de Saint-Gratien ouvre pour une nouvelle saison et s’installe à Amiens

Ouverte en 2012, la Cueillette de Saint-Gratien est devenue une référence pour les amateurs de vente directe. Fin mai, Vincent Liénart ouvrira même un second point de vente à Amiens, en lien avec le supermarché de producteurs O’Tera.

Sébastien Viozelange et Vincent Liénart. ©Aletheia Press/ DLP
Sébastien Viozelange et Vincent Liénart. ©Aletheia Press/ DLP

« Entre mars et mai 2020, ça a été la folie, nous avons été obligés de fermer le dimanche pour faire face à l’arrivée massive de nouveaux clients, nous n’avions plus de produits. Et puis cet été, la fréquentation a retrouvé son niveau normal », raconte Vincent Liénart, créateur de la Cueillette de Saint-Gratien.

Lorsque l’agriculteur s’installe en 1999, il a déjà en tête de monter une cueillette. « C’était même mon projet de fin d’études », se souvient-il. Et puis en 2012, lorsqu’il apprend qu’un projet similaire est en discussion à côté d’Amiens, il décide de se lancer. « L’idée a finalement été abandonnée, mais cela a agi comme un déclic pour moi », ajoute-t-il. Aujourd’hui, sur neuf hectares, il sème fraises, tomates, concombres, haricots verts, salades… plante un verger et imagine déjà des activités pédagogiques pour les enfants.

Un concept bien accueilli

« Nous faisons en moyenne 25 000 tickets de caisse sur une saison. La semaine, nous avons surtout des retraités, les mercredis et les samedis beaucoup de familles avec enfants. Nous réalisons d’ailleurs 60% de notre chiffre d’affaires sur ces deux jours. Notre clientèle habite dans un rayon de 30 km autour de Saint-Gratien, mais nous attirons surtout beaucoup d’Amiénois », détaille Vincent Liénart.

La Cueillette de Saint-Gratien est ouverte d’avril à novembre. ©Aletheia Press/ DLP

Affiliée au réseau Chapeau de Paille, la Cueillette de Saint-Gratien applique une agriculture « raisonnée et raisonnable » et a renoncé en partie à l’utilisation de produits phytosanitaires. « Aujourd’hui, les tomates, les fraises et les pommes sont particulièrement appréciées par nos clients. Nous avons aussi observé un réel engouement pour les courges plantées depuis quelques années », note l’agriculteur. 

En plus des cultures en pleine terre et sous serre, la Cueillette a noué des partenariats avec des producteurs locaux - viande, fromages, produits laitiers, glaces… - et propose des animations pour les enfants, mais aussi dans un cadre scolaire. « Ça marchait bien avant le Covid, nous allons voir comment ça reprendra », note Vincent Liénart qui emploie trois salariés permanents et trois renforts pendant la haute saison.

Amiens, nouveau défi

Devant le succès de Saint-Gratien, Vincent Liénart s’est lancé un défi : ouvrir fin mai une nouvelle cueillette à Amiens, en partenariat avec le magasin de producteurs O’Tera. « Lorsque j’ai su qu’il y avait un appel à candidatures pour installer un maraîcher, je suis entré en contact avec eux, d’abord comme consultant technique et puis finalement pour y créer une cueillette. C’est autant une opportunité qu’un défi », sourit-il. Pour assurer l’accueil et l’entretien des parcelles, quatre personnes sont nécessaires. Le site sera géré par Manon Warnault et les cultures sous serre scrupuleusement accompagnées par Sébastien Viozelange, qui officie déjà à Saint-Gratien.

« Nous serons ouverts tous les jours sauf le mardi matin et le dimanche après-midi et, comme ici, il y aura une gamme complète de fruits et légumes. Une partie de la production sera destinée à O’Tera et, en fonction de l’évolution de la situation, nous pensons proposer des visites pédagogiques », résume Vincent Liénart qui dit vivre le début de saison le plus ardu de sa carrière. « Nous devons faire face à une météo très compliquée », soupire-t-il.