La Bellus, une bière brassée en circuit court

Utiliser les produits de la ferme pour fabriquer une bière artisanale, tel est le défi que s’est lancé Thomas Demarquilly afin de pouvoir rejoindre l’exploitation familiale située dans le centre-ville de Beaumont. Deux ans après le premier brassin, la Bellus se décline en six variétés.

Thomas Demarquilly, souhaitait venir travailler sur l’exploitation familiale. Pour lui la seule solution était de pouvoir trouver une activité complémentaire. La brasserie utilise en plus les produits de la ferme dans son processus de fabrication.
Thomas Demarquilly, souhaitait venir travailler sur l’exploitation familiale. Pour lui la seule solution était de pouvoir trouver une activité complémentaire. La brasserie utilise en plus les produits de la ferme dans son processus de fabrication.
ACT'Presse

Thomas Demarquilly souhaitait travailler sur l’exploitation familiale. La seule solution était de trouver une activité complémentaire. De plus, la brasserie utilise les produits de la ferme dans son processus de fabrication.

Pour que Thomas Demarquilly puisse rejoindre l’exploitation familiale, il avait besoin de trouver une activité complémentaire. Après quelques mois de réflexion, le jeune homme, tout juste sorti de l’ISA de Lille, s’est tourné vers la fabrication de la bière. «J’ai fait des recherches et me suis rendu compte que jadis, il existait jusqu’en 1960 une brasserie artisanale sur l’exploitation familiale. J’ai tout simplement décidé de lui redonner vie.»
Ce projet, Thomas l’avait en tête depuis trois-quatre ans. Comme il n’avait aucune connaissance dans ce domaine, pas plus que son père Philippe, ils ont suivi tous deux des cours dispensés au lycée agricole de Douai par Olivier Sénéchal. «Il nous a fait découvrir le processus de fabrication et donné de nombreuses astuces, afin que nous puissions démarrer notre activité», poursuit-il.
Après une phase de travaux de plusieurs mois pour mettre aux normes les locaux, «nous avons également investi beaucoup d’argent dans du matériel de brassage, des cuves et une machine d’embouteillage.»
Tout était prêt pour démarrer la production, avec la particularité d’utiliser les produits de la ferme, notamment l’orge qui représente 85% des matières premières utilisées dans la fabrication de la bière. «Nous avons décidé de produire une bière fermière de qualité. Pour cela, nous avons mis tous les atouts de notre côté en utilisant des produits que nous connaissons bien.» Le houblon provient, lui, des Flandres et l’eau, tout simplement du réseau d’eau potable.

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La Bellus est déclinée en six variétés : blonde, triple, ambrée, blanche, de printemps et de Noël.

Plusieurs recettes. Le premier brassin de la Bellus (du latin Bellus Mons, c’est ainsi qu’était baptisée Beaumont jusqu’au XIIIe siècle) a eu lieu le 7 novembre 2013. Les premières bouteilles ont été mises sur le marché en avril 2014.
«La première année, nous avons produit 200 hectolitres, puis 300 en 2015. Notre objectif n’est pas d’égaler les plus grandes brasseries régionales, mais de garder un produit de qualité et de pouvoir vivre de cette activité», précise Thomas Demarquilly. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Bellus n’est vendue que dans certaines épiceries fines, dans quelques commerces locaux et bien entendu directement à la ferme.
La bière se décline en plusieurs versions. On trouve tout d’abord la blonde titrant à 6°, la triple à 8,5° et l’ambrée à 7,5°. La gamme est complétée par une bière de Noël, une bière de printemps et une bière blanche. «Toutes les recettes ont été élaborées avec l’aide d’Olivier Sénéchal à qui nous devons beaucoup. Il a été présent dans toutes les étapes de fabrication.»
Deux ans après le premier brassin, les retours sont plus que positifs, la Bellus ayant su séduire une clientèle exigeante, à la recherche d’un produit original. Si Thomas a d’ores et déjà réussi son pari, il compte étoffer la gamme «en proposant, pourquoi pas, des produits plus typés». L’outil de production est dimensionné pour fabriquer jusqu’à 700 hectolitres par an.