L'Iéseg veut former les futurs managers aux défis de demain

Alors que les 7 000 élèves ont repris le chemin des cours sur les campus de l'Iéseg à Lille et à Paris, la business school capitalise sur les enseignements de la crise sanitaire et entame un important chantier sur son campus historique.

Ralentie par la Covid, la rénovation du campus lillois de l'Iéseg sera terminée en 2023. Crédit Trace Architectes/IÉSEG
Ralentie par la Covid, la rénovation du campus lillois de l'Iéseg sera terminée en 2023. Crédit Trace Architectes/IÉSEG

«Les écoles de management ont une responsabilité spécifique pour relever les défis, qu'ils soient environnementaux, sociaux et économiques. Cela nécessite une éducation solide et riche pour nos diplômés, en formation initiale comme en formation continue», explique Jean-Philippe Ammeux, directeur.

La volonté du directeur et de Caroline Roussel, directrice adjointe, est aussi de mieux imbriquer la recherche dans l'enseignement, un «fondamental indispensable» : «Cette 'balance excellence' (être à la pointe sur l'académie et la recherche, ndlr) n'est pas nouvelle pour l'Iéseg mais on le réaffirme aujourd'hui.» Les 175 professeurs permanents – dont 15 nouveaux professeurs permanents et chercheurs postdoctoraux qui suivent un parcours de formation d'un an – sont la cheville ouvrière de l'école.

Le campus lillois compte 3 500 étudiants. Crédit Cabinet DAD/IÉSEG

S'ancrer dans les problématiques sociétales, sociales et environnementales

«Sur les cinq dernières années, l'Ieseg a été première sur 37 écoles pour la qualité de l'encadrement et seconde sur l'ouverture internationale (classement Le Journal de l'Etudiant)», se félicite Jean-Philippe Ammeux.

La crise Covid ne semble pas avoir entaché l'entrée sur le marché des diplômés : «Les besoins en compétences sont là ; 90% de nos diplômés trouvent leur emploi avant leur sortie d'école ou dans les deux mois. L'Iéseg prépare à un large panel de métiers : marketing, ressources humaines, finance, contrôle de gestion, banque...» Par ailleurs, 20 à 25% des étudiants se tourneraient vers l'industrie.

Et une nouvelle tendance se dessine : les étudiants délaisseraient les très grandes structures pour les start-up, les ONG... ou créent leur entreprise, soutenus par les deux incubateurs de Lille et Paris.

De nouveaux programmes

Pour la rentrée 2021, l'Iéseg accueille les premiers étudiants du MBA Leading & Coding, élaboré en partenariat avec Le Wagon. «L'idée n'est pas de se substituer aux écoles de programmation mais de donner un langage commun pour manager des équipes techniques», détaille Caroline Roussel. Ouvert aux individus qui ont une première expérience professionnelle d'au moins trois ans, ce MBA est dispensé sur les campus et au Wagon à Paris.

Autre nouveau programme, un MSC d'un an en partenariat avec la Loughborough University London, réputée pour son enseignement influent. Le premier semestre aura lieu à Paris puis à Londres.

1,5 M€ d'investissement en équipements

Après une année 2020 éprouvante pour les étudiants, la rentrée 2021 s'est donc faite en présentiel à 100%, avec les mêmes cours diffusés en même temps aux étudiants des campus de Lille et de La Défense. Les 140 salles sont désormais équipées en caméras, dalles de son, écrans... pour un budget global d'1,4 M€.

A Lille, c'est aussi un important chantier qui se poursuit avec la rénovation de 7 000 m2 du campus de la rue de la Digue (3 500 étudiants) et le rachat d'un bâtiment de 12 000 m2 boulevard Vauban. La livraison de ce projet, rebaptisé «Village», est prévue pour 2023.


Quelques chiffres

7 000 étudiants français et internationaux

175 professeurs permanents, tous titulaires d'un doctorat/PhD

81% de professeurs permanents internationaux, provenant de 48 pays différents

323 universités partenaires dans 76 pays

Plus de 2 500 entreprises partenaires