«L’IA est une clé de la transformation numérique»

Nombreux sont les entrepreneurs qui n’ont aucune idée de ce que peut leur apporter l’intelligence artificielle. Pour eux, investir dans cette technologique récente s’avère avant tout être une tâche complexe : tant en termes de temps que de ressources financières. Pourtant, que ce soit dans le marketing, l’automobile, l’industrie, le tourisme, le commerce ou encore le textile, l’IA s’avère utile, et ce, à plusieurs niveaux. Un sujet abordé, dans le cadre de l’industrie des matériaux et du textile, lors d’une table ronde organisée le 4 juillet dernier à Tourcoing par Euramaterials, en partenariat avec le CITC.

Découvrir, créer, répondre

«Par exemple, l’IA peut être utilisée comme service client automatisé. C’est le fameux chatbot», introduit Hammouda Elbez, chef de projet IA au sein du CITC. Mais cette technologie se rend aussi utile dans l’analyse de données. «C’est-à-dire prévoir les tendances de marchés, analyser les comportements clients ou optimiser la chaîne d’approvisionnement…» liste Hammouda Elbez. L’intelligence artificielle a également un rôle à jouer dans le marketing personnalisé. «Ce qui, notamment, améliore les campagnes en temps réel», assure le chef de projet.

Dans ce contexte, il devient incontournable de sensibiliser les entreprises à cet outil en plein essor. «L’IA est devenue un élément clé de la transformation numérique», témoigne Hammouda Elbez, qui dispense des formations dans les technologies émergentes. Pour preuve, plusieurs entreprises ont pour cœur de métier l’intelligence artificielle. «Je vais prendre l’exemple de l’entreprise Spoonflower. Elle vend des motifs et des designs, générés grâce à l’IA», explique le chef de projet. Quant à la société Arkema-IBM, elle utilise régulièrement cet outil pour découvrir des matériaux éco-responsables.

Récolter des données pertinentes et se protéger

«On comprend mieux ce que peut offrir l’IA. Toutefois, je préconise aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer de se faire accompagner », poursuit Hammouda Elbez, qui sait pertinemment que de nombreux défis sont à relever. «C’est une technologie qui permet aux machines d’imiter le comportement humain sur des tâches bien définies par des algorithmes, qui se nourrissent de données. Si les données ne sont pas de qualité, l’IA ne sera jamais performante», souligne-t-il.

Mais d’autres défis existent. «Il faut savoir choisir la bonne IA face à la tâche qui doit être automatisée. Il faut également avoir en tête que cette technologie a un impact environnemental significatif, qu’il faut savoir absorber. Mais surtout, il faut bien connaître le droit afin de préserver l’identité de son entreprise et ses propriétés intellectuelles», conclut Hammouda Elbez.