L'essor du gaz vert dans l'Oise avec GRDF

GRDF tire le bilan de l'essor du gaz vert dans l'Oise mais aussi dans les Hauts-de-France. Énergie renouvelable incontournable pour atteindre l'indépendance énergétique et la neutralité carbone, le gaz vert se déploie dans la région, avec un doublement du nombre de sites raccordés aux réseaux gaziers entre 2020 et 2022.


À Sempigny, à la ferme de Parvillers, une révolution mondiale est en cours.
À Sempigny, à la ferme de Parvillers, une révolution mondiale est en cours.

Le gaz vert, par ses capacités de stockage et son contenu carbone, est une énergie indispensable à la France pour décarboner sereinement son mix énergétique. Il permet d’augmenter la part d’énergie renouvelable dans les consommations d’énergie, d’améliorer l’indépendance énergétique du pays tout en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre. Dynamique impulsée par GRDF, la production de gaz vert représente en France plus que la puissance d’un réacteur nucléaire. En 2023, cette capacité atteindra l’équivalent de deux réacteurs nucléaires et dès 2025, elle pourrait représenter l’équivalent de trois.

Débuté il y a dix ans dans les Hauts-de-France avec la première unité de production basée à Sequedin (59), l’essor de la filière biométhane attire désormais les collectivités et les industriels. « Le gaz vert produit à partir de déchets organiques apporte une réponse concrète aux enjeux d’actualité : réduction de l’empreinte carbone de secteurs fortement consommateurs d’énergie, indépendance énergétique, gestion des déchets biodégradables, création d’emplois pérennes non délocalisables et réindustrialisation du pays », explique GRDF.

Une dynamique régionale

GRDF tire un bilan positif de ces deux dernières années. Car en Hauts-de-France, la capacité de production de gaz vert atteint déjà l’équivalent de la consommation de 274 000 logements neufs se chauffant au gaz. La dynamique engagée s’est traduite par plus du doublement du nombre de sites raccordés aux réseaux gaziers entre 2020 et 2022 en Hauts-de-France. La production des 77 sites de méthanisation de la région injectant dans les réseaux permet aussi d’éviter chaque année, à minima, l’émission de près de 310 000 de CO2 soit l’équivalent de plus de 5 millions d’allers-retours Lille/Paris en voiture.

Et l'enjeu est de taille pour la région, avec des territoires historiquement gaziers : une maison sur deux étant chauffée au gaz, la Région affiche une ambition forte en matière de transition énergétique et souhaite notamment devenir région leader en Europe du gaz renouvelable injecté. « Engagée dans la dynamique REV3, au sein du collectif régional CORBI, GRDF partage pleinement cet objectif de faire du gaz vert une ressource locale distribuée grâce à un réseau dense, outil structurant de l’aménagement du territoire. Les gaz renouvelables sont une opportunité à saisir pour notre indépendance énergétique. Le gaz, de plus en plus vert, restera une énergie d’avenir, incontournable dans le mix énergétique », note Didier Cousin, directeur territorial Hauts-de-France.

Dans ce sens, tout le territoire travaille de concert : en complément des déchets agricoles, industriels, collectivités, transporteurs, bailleurs travaillent côte à côté pour valoriser les déchets générés par les sites urbains comme les biodéchets, le bois B ou les déchets des stations d’épuration. Ces acteurs des territoires travaillent ensemble pour intégrer une part de gaz vert croissante afin de décarboner leurs usages, aussi bien du côté des process, des chaufferies que des flottes de véhicules.

Dans l'Oise, un large déploiement

Le département de l'Oise enregistre une belle dynamique. Au 31 décembre 2022, elle compte 22 unités en injection de gaz vert et trois en construction à Braisnes-sur-Aronde, Roilay et Laigneville. L'Oise fait aussi partie des territoires les plus dynamiques de la région en matière du nombre d'unités en injection, avec le Pas-de-Calas et l'Aisne.

Un essor marqué par l'innovation. C'était une première en France. Du 4 au 6 juillet 2022, GRDF a expérimenté l'injection du méthane de synthèse dans le réseau de gaz, menée sur le site de l'unité de méthanisation de Sempigny, près de Noyon. Ce gaz vert a été produit selon le procédé dit de méthanation, grâce au démonstrateur de la start-up Energo, basée à Lille. Si ce procédé est connu dans les pays nordiques, la technologie dite de « plasma-catalyse » utilisée sur le site isarien est une première mondiale... Testé et approuvé, il ne reste plus qu'un cadre légal d'utilisation de ce méthane de synthèse par le Gouvernement.

De même, à Levingen, le site de production de gaz vert Biométhaval a été inauguré le 23 septembre 2022 par les 18 sociétés d’exploitations agricoles, propriétaires rassemblés autour de ce projet vertueux d’économie circulaire locale : le gaz produit localement est consommé localement. En route depuis le 19 mai 2022, le site injecte son gaz vert dans le réseau de distribution GRDF... il représentait, alors, le 64e site de méthanisation raccordé en région Hauts-de-France et 19e dans l'Oise.

Des projets qui font écho aux projets nationaux. Selon GRDF, en 2050, la France a le potentiel de couvrir 100 % de sa demande de gaz grâce aux gaz renouvelables. Les gaz verts, produits par différentes technologies, sont une opportunité pour la réindustrialisation de la France et la souveraineté énergétique. Les gaz verts favorisent l’innovation au cœur d’écosystèmes rassemblant industriels, collectivités, start-up, acteurs du monde agricole ou de l’énergie... D’ici 2030, 170 000 nouvelles embauches sont attendues dans la production de gaz verts et dans les services énergétiques associés.