L’énergie du dépassement...

Fermes photovoltaïques, parcs éoliens en passant par de vastes complexes industriels version décarbonation, développement de la filière hydrogène et recherche sur les carburants biogéniques, les EnR (Énergies renouvelables) ont le vent en poupe notamment dans la région.

Une donne confirmée la semaine dernière par Omnegy, cabinet français de conseil en énergie dans son premier rapport dédié à cette typologie d’énergie. Sur les quelque 357 Twh d’EnR produits depuis six mois en Europe (soit une augmentation de + 12 % par rapport à l’an passé), 115 viennent du solaire, 209 de l’éolien et 32 de l’éolien maritime. 

«Le record de production d’énergies renouvelables entraînent, par effet domino, une chute drastique de la consommation d’énergies fossiles et des émissions de CO2, liées à la production d’énergie», peut-on lire dans ce rapport. Il serait peut-être temps mais ce n’est qu’une goutte dans l’océan ! Depuis le 1er août, l’humanité a franchi le fameux Jour de dépassement. 

«Ce jour de dépassement marque la date à partir de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que les écosystèmes sont capables de produire en une année. L’équivalent de 1,7 Terre serait ainsi nécessaire pour régénérer notre consommation de ressources», assure l’organisation nord-américaine Global Footprint Network. 

Cet indicateur de l’empreinte écologique mondiale se déclenche de plus en plus tôt. En 2000, c’était le 17 septembre et en 1971 le 25 décembre. L’année dernière, il a été fixé le 2 août, on a encore perdu un jour. C’est dire que l’on est encore loin, très loin d’aboutir à une réelle maîtrise de la consommation des ressources naturelles de la planète qui nous accueille. 

Pour régénérer ce que l’humanité consomme, il faudrait 1,75 Terre en termes de surface. Et cela c’est dans la meilleure des optiques. Si l’humanité consommait comme les Français, le Jour de dépassement aurait lieu le 7 mai. Il faudrait donc presque trois planètes Terre pour assurer la consommation de l’humanité. Pas étonnant, qu’il y en ait qui veulent aller coloniser Mars...