L’Institut Pasteur de Lille au cœur de l’infiniment petit
Début octobre, le prix Nobel de chimie a été attribué à trois chercheurs − deux Américains, Eric Betzig et William Moerner, et un Allemand, Stephan Hell −, qui ont contribué, chacun à leur manière, à accroître la résolution des microscopes optiques à fluorescence. Autrement dit, il est désormais possible d’observer, au plus près et au plus précis, la matière vivante – par exemple, des tumeurs – à l’échelle de protéines, sans risque de l’altérer. On ne parle donc plus de microscope mais de nanoscope, rendant ainsi l’infiniment petit visible à l’œil nu. Depuis 2011, cette technique est déjà utilisée à l’Institut Pasteur de Lille par le Dr Frank Lafont au sein du BioImaging Center Lille, une plate-forme d’imagerie cellulaire devenue un site de référence dans le monde de la recherche. «C’est le seul endroit où les trois techniques de microscopie sont associées : la microscopie photonique, électronique et à force atomique. Ces équipements étant uniques au monde, nous travaillons régulièrement avec des chercheurs français ou internationaux», explique le Dr Franck Lafont, chercheur CNRS. Sélectionnée dans le cadre du programme d’investissement d’avenir (PIA) en 2011, le BioImaging Center Lille est situé sur trois campus − Institut Pasteur de Lille, hospitalo-universitaire de Lille et Lille 1-Villeneuve d’Ascq − et porté par sept institutions (Institut Pasteur de Lille, Inserm, CNRS, Lille 1 et Lille 2, la COMUE, le CHRU).