L’impression 3D à portée de main

“A 54 ans, on n’a pas droit à l’erreur. C’est la dernière ligne droite.”
“A 54 ans, on n’a pas droit à l’erreur. C’est la dernière ligne droite.”
“A 54 ans, on n’a pas droit à l’erreur. C’est la dernière ligne droite.”

“A 54 ans, on n’a pas droit à l’erreur. C’est la dernière ligne droite.”

Si l’impression 3D se démocratise chaque jour davantage, il y a encore un an, on n’en parlait quasiment pas. Ou alors, cela semblait du domaine de la science-fiction. Mais, à Arras, Christiane Suret avait déjà flairé le potentiel de la filière…

Son projet de vie entrepreneuriale vient d’une anecdote plutôt banale. «Après un licenciement et une totale remise en question, j’ai fait quelques travaux chez moi pour m’occuper. Je suis tombée sur un support de rideau complètement cassé. J’ai appelé le fabricant, le verdict est tombé : il ne fabriquait plus la pièce ! J’ai fouiné sur Internet et j’ai découvert les techniques d’impression 3D. J’ai acheté une machine à dépôt de fil et j’ai lancé ma petite pièce», raconte la gérante de Perspectives 3D. Consciente d’un réel potentiel sur ce marché encore peu exploité, elle décide de se rapprocher de la BGE, des constructeurs français d’imprimantes – Stratasys en banlieue parisienne et 3D Systems au Mans – et dépose un dossier pour l’achat d’une machine professionnelle. Elle crée son entreprise en octobre 2013 (non sans quelques doutes et réticences de son entourage ou des banques !) avec un atelier numérique et un magasin à Arras. «On peut tout imprimer en 3D. Que ce soit un raccord de gouttière, une pièce de robot… J’ai commencé avec une seule machine et aujourd’hui j’en ai sept à dépôts de fil et une machine professionnelle en stéréo lithographie.» Autrement dit le top du top côté précision. Christiane Suret a également ouvert une filiale, Kallisto, afin de distribuer du matériel aux professionnels. Elle travaille d’ores et déjà avec les secteurs de la plasturgie, de la métallurgie, mais aussi les particuliers. «L’impression 3D est complémentaire d’autres techniques d’impression. Il est par exemple possible de vérifier qu’un prototype fonctionne et d’éviter les allers-retours avec les usines fabricantes. C’est de la relocalisation industrielle ! Cela coûte moins cher que de faire faire un moule à l’étranger.» Prochains objectifs pour la PME de trois salariés : s’attaquer au milieu du médical et développer une application sur tablettes. Quand nous l’avons rencontrée, Christiane Suret se préparait à déposer un dossier à la CCI Grand-Lille pour présenter Perspectives 3D au titre des entreprises régionales qui s’impliquent dans la troisième révolution industrielle.