L’AMF 80 s’intéresse à la mobilité dans les territoires
L’Association des maires de la Somme (AMF 80) organisait mi-février une table ronde autour de la question "Le développement des services publics en milieu rural impose-t-il une mobilité ?".
Composée d’un Conseil d’administration de 32 membres, l’Association des maires de la Somme a pour mission d’accompagner les 800 maires du département dans la gestion quotidienne de leurs communes. Dans le cadre de son Assemblée générale, la structure s’est penchée sur l’épineuse question de la mobilité en zone rurale et de l’accessibilité des services publics. « Cela pose un réel problème pour nos administrés. La mobilité est au cœur de la question de l’aménagement de nos territoires qui se doit d’améliorer les conditions de déplacement de tous »,a déclaré en introduction Jean-Claude Billot, président de l’AMF 80 lors de l’une de ses toutes dernières allocutions, le maire de Ferrière ayant fait le choix de ne pas se représenter aux élections municipales de mars prochain.
S’appuyer sur la loi
« Depuis la Loi d’orientation des mobilités adoptée en décembre 2019, de nouvelles possibilités sont apparues puisque si les régions sont les chefs de file de la mobilité, les intercommunalités peuvent devenir des autorités organisatrices de mobilité », souligne Louise Larcher, conseillère technique Urbanisme et transport au sein de l’Association des maires de France. Encourageant les élus à observer attentivement les pratiques et besoins sur leurs territoires, elle a également rappelé que la LOM pouvait s’envisager au niveau de « bassins de vie » et de fait s’affranchir des frontières administratives. « Vous pouvez créer des syndicats mixtes de transport pour bénéficier d’un accompagnement financier de l’État, n’importe quel élu peut rejoindre ce type d’organisation, sans tenir compte de son implantation géographique »,a-t-elle pointé.
Lancer des initiatives
La mobilité au sein des territoires pose également l’accès aux services publics. « Nous connaissons une restructuration des services publics. Notre objectif d’offrir à tous un accès égal à ces structures, c’est primordial pour lutter contre le sentiment d’abandon »,a souligné pour sa part Laurent Saumon, président du Conseil départemental de la Somme avant d’évoquer comme bien des élus avant lui la crise des gilets jaunes. « Il ne faut pas lutter contre la dématérialisation, mais il est nécessaire d’assurer un accueil physique pour tous ceux qui le souhaitent », a-t-il ajouté avant qu’Alain Desfosses, président de la communauté de communes Somme Sud-Ouest ne partage son expérience : les élus de son territoire ont encouragé le co-voiturage tout en ouvrant les transports scolaires aux demandeurs d’emplois et aux personnes en formation. « Nous réfléchissons aujourd’hui à une organisation qui pourrait emmener les habitants sur les parkings relais amiénois en lien avec le réseau du BHNS »,précise-t-il.