L'Académie Synopia joue l'intelligence collective pour créer de la cohésion
Il y a deux ans, la Région Hauts-de-France et Entreprises et Cités lançaient le projet de l'Académie Synopia avec l'idée que les décideurs et leurs organisations sont confrontés aux mêmes enjeux de cohésion et qu'ensemble, les solutions sont plus pertinentes.
Pour la deuxième édition, le thème de l'Académie Synopia était consacré aux territoires et à leur rôle prépondérant dans la cohésion économique, sociale et environnementale. Chefs d'entreprise, directeurs généraux, DRH, DGS, hauts fonctionnaires, secrétaires généraux, chercheurs, universitaires... l'Académie Synopia s'est constituée autour d'un panel de décideurs qui travaillent ensemble en utilisant les techniques de l'intelligence collective, pour faire émerger des pratiques et, ainsi, trouver des solutions concrètes et opérationnelles.
Emanation du think thank indépendant
Synopia créé en 2012 – qui réunit 150 membres – ,
l'Académie se décline ensuite aux échelons régionaux pour avoir
plus d'impact. L'occasion aussi d'établir des ponts entre des mondes
qui ne se côtoient pas toujours : celui de l'entreprise, de la
recherche et de l'innovation, mais aussi de l'échelon national,
régional et local. Après la cohésion au travail, l'Académie
Synopia s'est penchée cette année sur la cohésion des territoires,
dans une période de reconstruction post-Covid.
Deux cents personnes étaient présentes tout
au long de la journée du 9 novembre, au siège de Région, pour
assister à des plénières, des ateliers d'intelligence collective,
des rencontres, etc. Elles ont notamment pu réfléchir à la façon
dont l'engagement social et environnemental des entreprises participe
à la cohésion des territoires, via la fameuse RSE (responsabilité
sociale et environnementale).
L'entreprise, actrice de la cohésion
territoriale
«Il
ne faut pas opposer business et RSE. Aujourd'hui, toutes les
conditions sont réunies pour repenser l'aménagement du territoire
et il faut jouer les complémentarités», a rappelé Thierry Pagès, directeur régional Enedis Nord – Pas-de-Calais – Hauts-de-France, rejoint par Philippe Farge,
délégué régional Nord-Est, direction des affaires publiques,
Renault Group : «Nous
avons un important ancrage territorial dans la région, avec trois
usines à Maubeuge, Douai et Ruitz. La première contribution à la
la bonne santé d'un territoire, c'est notre présence, notre travail
sur notre compétitivité et nos projets.»
Dès
lors, quand une entreprise se porte bien, elle permet au territoire
de s'épanouir en créant des emplois et de la richesse. C'est
d'ailleurs dans une logique de reconquête industrielle que Renault
avait implanté ces trois sites dans les années 1970, au moment du
déclin du bassin minier. Aux entreprises donc de jouer un rôle
économique mais aussi social dans la dynamisation des territoires
pour que le collectif soit un enjeu de tous.