Kipstadium, futur paradis des amateurs de sports collectifs
Bientôt, les pratiquants de sports collectifs auront leur temple. Le chantier est commencé depuis de nombreux mois, dans la zone de l’Union, même si, de la rocade Nord-Ouest, on ne soupçonne pas un tel état d'avancement. Ouverture prévue au printemps prochain.
Situé sur les anciennes friches de la brasserie Terken, du dépôt de bus Transpole et d’une usine à gaz, l’énorme projet de la marque de sports collectifs du groupe Oxylane, Kipsta, devrait voir le jour en mars 2015. Après quelques mois de retard suite à des problèmes de dépollution, le chantier bat son plein. Début septembre, une étape a d’ailleurs été franchie : un terrain synthétique d’un hectare a été déroulé, pour accueillir, d’ici quelques mois, les amateurs de ballon ovale ou rond. Sur ce site à cheval entre Roubaix, Wattrelos et Tourcoing, Kipsta va installer ses équipes, mais surtout offrir aux habitants un complexe entièrement dédié à l’univers du sport collectif. Et la marque n’a pas fait les choses à moitié : 7,8 hectares – dont 4,5 dédiés à la pratique sportive avec 20 terrains –, 12 millions d’euros d’investissement, 900 m2de magasin, 150 arbres plantés et un pôle restauration… Les chiffres sont à la hauteur de cet équipement unique en France.
Kipstadium. Contraction de Kip pour «équipe », du latin «dium» («plein air»), associé à Kipsta, ce vaste terrain de jeu s’est appuyé sur les
structures existantes. Kipsta a voulu conserver la majorité des friches : le seul terrain qui sera entièrement détruit, en bordure de rocade, est trop pollué pour être réhabilité. Dans l’ancienne tour de stockage de la brasserie, qui domine le site de l’Union, on pourra désormais faire du futsal. L’éclairage a même été savamment pensé par le plasticien français Yann Kersalé, pour illuminer le bâtiment en fonction des saisons et des équipes reçues. «Dès l’entrée, on pourra voir les personnes pratiquer en indoor ou en outdoor», explique Franck Demaret, directeur général de Kipsta. Car la pratique sera le maître mot du complexe, avec 20 terrains de sport (football, rugby, basket-ball, volley-ball, handball, cricket, hockey sur gazon…), accessibles jusqu’à 23h, sept jours sur sept. La marque surfe sur des concepts qui ont déjà fait leurs preuves : B’twin à Lille pour le vélo (110 000 m2) et Domyos à Marcq-en-Barœul pour le fitness (147 000 m2). «Les bureaux des 80 collaborateurs seront sur les terrains. Ils ont à imaginer le monde de demain en observant les pratiques qui peuvent manquer aux utilisateurs. Nous cherchons à rendre les produits accessibles à tous. C’est compliqué car nos solutions doivent être plus belles, plus technologiques, mais de moins en moins chères», poursuit-il.
Rayonnement. «On ne peut pas être une marque mondiale sans ancrage local.» Pour Franck Demaret, Kipstadium n’aura de sens que s’il est impliqué dans les territoires sur lesquels il s’installe. Des créneaux sont d’ores et déjà réservés pour les élèves des écoles avoisinantes. Déjà sollicité par des clubs, des universités ou des écoles, Franck Demaret espère d’ailleurs accueillir des compétitions sportives de haut niveau et, pourquoi pas, une équipe de l’Euro 2016. «Il nous manque l’hôtellerie», a-t-il lancé aux élus locaux… Dans l’ancien dépôt de bus de Transpole seront installés les bureaux, deux terrains de foot à 5, le magasin et le pôle restauration.
A la clé, la création de dix emplois directs. La location des terrains sera payante, mais à des prix, semble-t-il, défiant toute concurrence. «Nous allons être très agressifs sur les prix», a argumenté Franck Demaret. Kipsta, 5e marque du groupe Oxylane, réalise 80% de son chiffre d’affaires en Europe (chiffre d’affaires non communiqué).