IvyNest : l'esprit de communauté s'invite dans la location
Moins d'un an d'activité pour IvyNest et déjà six demeures en gestion, destinées au coliving (ou habitat partagé). La dernière en date, à La Madeleine, propose sur 400 m2 des espaces individuels et collectifs, où il est possible de se retrouver entre colocataires ou collaborateurs. Car la formule séduit de plus en plus les entreprises, qui veulent créer du lien en dehors des heures de bureau.
Les lieux ont de quoi conquérir tous ceux qui ont été privés de grands espaces et d'extérieur durant les confinements successifs : une maison bourgeoise agrémentée d'un somptueux jardin qui offre huit chambres de haut standing, à proximité des axes de transport. Ce bien d'exception, entièrement rénové par un investisseur privé, est géré par trois jeunes associés : Alexis Ducoulombier, Luke Toulemonde et Hugo Desrousseaux, qui ont créé IvyNest à l'été 2020.
Simplifier la location
«Nous
avons nous-mêmes connu les soucis inhérents à la colocation :
trouver des chambres avec salle de bains, comment se meubler, etc.
Sans parler des difficultés d'acceptation des dossiers. Avec
IvyNest, tout est clés en
main pour les locataires, tout en facilitant l'accès au logement et
en agrémentant le marché de la location», explique Alexis Ducoulombier.
Très
développé dans les pays anglo-saxons, le coliving – que ces
entrepreneurs n'hésitent pas à qualifier aussi de «cool-living» –
est encore un concept novateur en France. Mais les demandes ont
explosé depuis le confinement : «Les personnes ne veulent plus
vivre seules. Aujourd'hui, la demande dépasse l'offre», se
réjouit le cofondateur.
Un peu plus onéreux que la colocation classique – environ 100 € plus cher par mois –, le coliving mise surtout sur les services mutualisés comme l'abonnement Internet, l'électricité, le ménage des parties communes...
Bien plus qu'un gestionnaire de biens, IvyNest transforme avec l'investisseur privé ou professionnel, les produits immobiliers, dont certains nécessitent de nombreux travaux pour les rendre possibles à la location. «Nous ouvrons des maisons ayant entre 7 et 15 chambres, pour que l'on puisse créer une communauté active, tout en restant à taille humaine», détaille Luke Toulemonde.
S'ils recherchent la simplicité – «on peut
postuler en trois clics, visiter le lendemain et venir habiter deux
jours plus tard. Et on repart aussi facilement qu'on arrive» –,
les entrepreneurs veillent à la bonne harmonie dans les maisons,
destinées aux jeunes actifs ou aux collaborateurs. C'est par exemple
le cas de la maison de La Madeleine, louée plusieurs semaines par
une entreprise pour des collaborateurs situés aux quatre coins du
monde.
Répondre
à la pénurie de logements
Le
coliving répond à la pénurie de logements dans les grandes
métropoles, et Lille ne fait pas exception. «C'est aussi une
solution porteuse de sens pour les investisseurs tout en leur
garantissant un revenu.» En ciblant les quartiers prisés des
jeunes actifs – La Madeine, Marcq-en-Barœul, quartiers Gambetta,
Vauban, Vieux-Lille, Saint-André-lez-Lille et Lambersart –,
IvyNest mise aussi sur les grands espaces en dehors des villes et
ambitionne déjà d'ouvrir d'autres biens à Nantes et à Paris.