Innovation et créativité au Village by CA Nord de France

Depuis son implantation à EuraTechnologies en 2016, le Village by CA Nord de France – le premier Village en région – a accompagné plus de 110 start-up et dispensé près de 800 heures de formation. La 11e Welcome Session a vu l'arrivée de sept nouvelles entreprises. Tour d'horizon d'une partie des projets.

Plusieurs start-up ont pitché lors de cette Welcome Session. © Village by CA Nord de France.
Plusieurs start-up ont pitché lors de cette Welcome Session. © Village by CA Nord de France.

Santé numérique. Créée en septembre 2021, la start-up Ensweet propose une plateforme permettant la réadaptation à domicile pour les patients en réadaptation cardiaque. Après avoir fait le constat que, sur les 500 000 patients par an en France en réadaptation cardiaque, seul un tiers accédait à la réadaptation, l'idée de créer une application patient en lien avec une web app soignant a rapidement été une évidence pour les fondateurs d'Ensweet. «Beaucoup de patients n'ont pas accès à la réadaptation à cause des structures saturées ou des déserts médicaux. L'application permet au patient de le faire à domicile grâce à un cardiofréquencemètre et un vélo. Du côté du soignant, il est possible de recevoir des alertes et de définir l'activité physique adaptée au patient», explique Thomas Bouquet, chef de projet digital.

L'entreprise a déjà signé un premier contrat de 4,5 M€ avec l'Assurance maladie pour une expérimentation dans huit établissements auprès de 3 200 patients, et prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 5 M€ en 2025.

Mobilités. Dans un tout autre domaine, Azfalte propose «d'agir contre le déréglement climatique avec la mobilité de chacun». «On veut aider les citoyens à utiliser leur vélo dans les trajets du quotidien mais en passant par les entreprises : il faut savoir que 70% des trajets en voiture font moins de 3 km...», explique le fondateur, Jean-François Dhinaux.

En proposant d'équiper les collaborateurs en vélos de fonction, Azfalte surfe sur le boom des déplacements à vélo depuis le Covid (+60% à Paris et +30% à Lille). «L'idée, c'est de déterminer une nouvelle politique de mobilité dans l'entreprise. On dispose de 150 vélos dans notre gamme, dont 30% de pliants et d'électriques de provenance française ou européenne." Dix-huit mois après sa création, l'entreprise de huit collaborateurs a déjà séduit des grands noms comme Norauto, Valeo ou encore Volkswagen, et vient d'ouvrir une franchise à La Réunion.

Jean-François Dhinaux l'assure : «Les pays les plus cyclables ne sont pas ceux où il fait le plus beau : regardez l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas...» Les entreprises des Hauts-de-France n'ont donc plus d'excuse pour ne pas s'y mettre !

Cybersécurité. La fin du RTC (réseau téléphonique commuté) pousse les entreprises à migrer vers une solution de téléphonie IP (Internet protocole). Ce parc de téléphonie n'est pas encore majoritaire, mais, surtout, peu de responsables informatiques prennent en considération la menace de la sécurité sur ce type de réseaux. «Pourtant, c'est bien un risque de cyberattaque. Diskyver répond à ce risque par une application logicielle qui maîtrise la communication et détecte les anomalies en temps réel. On garantit une souveraineté numérique», explique Saad El Aboudi, CEO.

Feed-back. Si les sondages sont souvent longs et ennuyeux, ils apportent aussi une très faible contrepartie pour les panélistes. Surtout, 80% des lancements de produits/services sont des échecs pour les entreprises car les sondages sont souvent négligés ou trop coûteux. C'est en tout cas le postulat de base qu'avancent les trois cofondateurs de Selvitys.

La start-up a donc imaginé une plateforme faisant à la fois office de création, d'administration et d'analyse de sondages en ligne, à destination des entreprises et des organismes d'études. «On s'occupe de la rédaction du questionnaire, de sa diffusion, de l'analyse et de la remise des résultats», explique Benjamin Alt. Selvitys a déjà accompagné une trentaine de marques. «On a déjà distribué aux panélistes plus de 10 000 € de cartes cadeaux dépensables dans plus de 200 enseignes. En moins de trois jours, on peut recueillir 1 000 réponses», poursuit-il.