Hauts-de-France : l'IRD, un engagement au-delà des investissements financiers
Avec un résultat net consolidé de 20,3 millions d'euros – un record, après une année 2020 déjà réussie à 10,3 millions d'euros –, l'IRD confirme sa solidité et son engagement auprès des entreprises, en Hauts-de-France mais pas uniquement.
« Les réussites ne sont pas que financières. Elles sont aussi sociétales et environnementales », annonce Jean-Pierre Letartre, président de l'IRD, L'Institut de recherche pour le développement. L'acteur majeur du développement économique veut « s'engager encore plus » : en 2021, le groupe a investi 38 millions d'euros au capital des entreprises, dont 17,1 millions d'euros en Hauts-de-France.
Au total, 29 opérations dans la région à travers IRD Invest, l'activité de capital-investissement du groupe : c'est par exemple le cas avec la solution de business intelligence en mode Cloud et Saas développée par ClicData (et qui a réalisé une levée de fonds de 2,5 millions d'euros notamment auprès de l'IRD), de l'accompagnement du groupe roubaisien Pronal ou encore de l'industriel en chimie fine Minafin (Dunkerque) avec un investissement massif sur le site de Beuvry-la-Forêt.
Le secteur des transmissions très dynamique
Du côté des cessions-transmissions, 2021 a vu la finalisation de neuf opérations représentant au total 38 millions d'euros de chiffre d'affaires et 171 emplois pérennisés. « Ce volume important s'explique notamment par le fait que les confinements successifs ont poussé de nombreuses entreprises à prendre du recul sur leur stratégie de développement et décider de se recentrer sur leurs activités phares, en cédant leurs activités annexes ou en saisissant de nouvelles opportunités de croissance externe », analyse Paul Damestoy, directeur général adjoint de l'IRD.
Parmi les success stories de 2021, l'acquisition par le groupe
Fromagerie Philippe Olivier de la société lilloise Le Bon Pâturage, la
cession de l'entreprise familiale de peinture et de revêtements
Vandendriessche ou encore celle de Primatis (objets promotionnels)...
Après un ralentissement, l'immobilier repart
Concernant l'immobilier – via Batixis, Immobilières & Territoires, groupe Avenir & Territoires – IRD a investi 11,8 millions d'euros pour 66 opérations en 2021 : acquisition du retail park de Cucq, du quartier d'affaires Euradouai, commercialisation du parc Napoléon, ouverture du roof top du Nu...
Ce qui fait grimper le portefeuilles d'actifs immobiliers de l'IRD à
près de 300 millions d'euros. Douze hectares sont en cours d'aménagement
et 123 000 m2 sont développés en location : « 2021
a été en berne en termes d'investissements immobiliers à cause des
indécisions avec la crise Covid et des retards de livraison, mais les
premiers mois de 2022 sont très actifs », détaille Paul Damestoy.
Une bonne nouvelle sachant que le secteur de l'immobilier souffre de l'augmentation des prix des matières premières, du ralentissement des permis de construire, du rallongement des délais et de l'évolution constante des normes.
Une nouvelle foncière, Avenir & Territoires 3 (dont l'IRD et
Batixis sont les premiers actionnaires aux côtés d'entrepreneurs de la
région) est née, mixant immobilier de bureaux et activités. L'idée ?
Favoriser l'implantation de sièges sociaux en région tout en répondant
aux hauts critères sur le plan énergétique et environnemental.
Et pour 2022 ?
« Les premiers mois de 2022 sont très actifs sur le capital-investissement (déjà 15 millions d'euros d'investis sur un objectif 2022 de 30 millions d'euros) et sur l'immobilier. On a plutôt de bonnes nouvelles sur la santé de nos entreprises mais les difficultés de recrutements devraient peser. Les portefeuilles sont sains mais il persiste des risques majeurs géopolitiques et le remboursement des PGE va inévitablement tendre les trésoreries de certains secteurs d'activité », tempère Thierry Dujardin, le Directeur général, qui n'exclut pas d'étendre l'expertise de l'IRD à d'autres régions françaises (c'est déjà le cas en Île-de-France et dans le Grand-Est sur quelques opérations) : « Si un jour des chefs d'entreprise font appel à nous ailleurs, nous les suivrons, mais nous préférons d'abord être fort sur notre région. »
Le FE2T poursuit sa lancée
Lancé en décembre 2021, le fonds FE2T – fonds entrepreneurial territorial dédié à la transformation des PME-ETI –, dont le premier closing était de 63,5 millions d'euros, va bientôt atteindre les 80 millions d'euros. Six dossiers sont en cours d'étude, 25 opérations ont été examinées. « Nous sommes dans les objectifs que nous avions prévus », se réjouit Thierry Dujardin. Un premier investissement a été réalisé en avril 2022. A terme, il est question de dix à douze projets d'ici cinq ans.