Inauguration
Gauchy : l’Abattoir de l’Aisne, l’outil indispensable pour structurer la filière porcine
En activité depuis mars dernier, l’Abattoir de l’Aisne a été officiellement inauguré le 1er septembre dernier en présence des partenaires financiers et des clients qui ont accompagné les salariés de la SCOP dans ce projet. Cet outil moderne s’avère être une pièce centrale dans la structuration de la filière porcine dans l’Aisne.
Lors
de l’inauguration du nouvel Abattoir de l’Aisne, le 1er
septembre dernier à Gauchy, les différents intervenants ont salué
dans leur prise de parole la détermination des salariés réunis en
société coopérative de production, SCOP, à mener à bien leur
projet. Ce temps officiel fut l’occasion pour le gérant, Arnaud
Laplace, de remercier l’ensemble des partenaires qui ont toujours
suivi les femmes et les hommes engagés dans la SCOP, et ce, malgré
les aléas successifs, qui ont notamment eu pour conséquence, un
surcoût de 2 millions d'euros.
L’État dans le cadre du Plan Relance et la Région ont apporté
leur soutien financier à hauteur d’1,5 million d'euros chacun, l’Agglo du Saint-Quentinois pour 100 000 euros.
Les salariés de la SCOP ont également su pouvoir compter sur la
confiance de leurs clients, des groupements de producteurs et de
l’association Agro-Sphères qui a pleinement joué son rôle de
facilitateur.
Une alimentation de qualité
Pour l’ensemble des partenaires, maintenir un abattoir dans l’Aisne était indispensable à la structuration de la filière viande, avec pour l’heure, une activité uniquement porcine. Cet outil qualifié de « moderne, fonctionnel et performant » offre une capacité d’abattage de porcs plus élevée que l’ancien abattoir situé au Nouvion-en-Thiérache, 23 000 tonnes à l’année, des porcs provenant essentiellement de la région des Hauts-de-France.
Un élément sur lequel les élus locaux et régionaux ont insisté. Frédérique Macarez, présidente de l’Agglo du Saint-Quentinois, a exposé l’ambition de produire pour le territoire une alimentation saine et de privilégier les circuits courts au travers du Plan alimentaire territorial.
Pour le président de Région, Xavier Bertrand, « financer un abattoir c’est donner un avenir à toute une filière, si les abattoirs disparaissent, ce sont les éleveurs, les agriculteurs, qui disparaîtront aussi. Quand vous êtes éleveur et qu’un abattoir ferme, vous êtes obligés de faire abattre beaucoup plus loin, c’est des questions de coût de transport », a argumenté ce dernier avant d’évoquer lui aussi le contenu de l’assiette des habitants des Hauts-de-France : « Si les éleveurs vont vers d’autres abattoirs plus lointains, où ils n’ont pas la même qualité d’accès que celle qu’ils ont ici aujourd’hui, regardez bien ce que vous aurez dans l’assiette, la viande ne viendra plus forcément des Hauts-de-France. » Le préfet de l’Aisne, Thomas Campeaux, a insisté sur la garantie de la provenance des porcs, une viande de provenance locale, et la modernité d’un équipement « adapté aux exigences contemporaines » et qui « contribue à asseoir la filière porcine dans le département ».