Faure (PS): "le sauciflard, l'apéro, c'est aussi notre culture"
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, en visite au Salon de l'Agriculture, s'est défendu lundi de diriger un parti uniquement tourné vers les villes, estimant que les élus du...
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, en visite au Salon de l'Agriculture, s'est défendu lundi de diriger un parti uniquement tourné vers les villes, estimant que les élus du PS "connaissaient parfaitement nos territoires."
"Le sauciflard, l'apéro, c'est aussi notre culture", souriait lundi M. Faure, devant le stand des brasseurs de bière français, après une rencontre avec des fabricants de spiritueux.
"Je ne vais pas faire dans la démagogie ou dans une forme de caricature, mais on défend aussi une façon de vivre."
Pour M. Faure, la "légende" qui voudrait que le PS soit un parti d'urbains a été "entretenue pendant longtemps, car nous avions des parlementaires qui étaient issus des grandes métropoles."
Mais "depuis un certain temps, nous avons essentiellement des gens qui viennent du monde rural ou du monde périurbain", "des élus qui connaissent parfaitement nos territoires", a-t-il estimé.
Pour les élections européennes, pour lesquelles le PS et le parti de Raphaël Glucksmann, Place Publique, vont constituer une liste commune, M. Faure regrette que le monde médiatique n'en "retienne qu'un match entre, d'un côté, Bardella, (tête de liste RN) et d'un autre côté, Macron."
"Mais qui a voté la PAC?", la Politique agricole commune européenne, au coeur de la colère des agriculteurs qui en demandent une révision, "Bardella comme Attal, et ses représentants."
"Nous, nous avons refusé de la voter, parce qu'on savait bien qu'elle conduirait à des distorsions gigantesques dans le monde paysan, et qu'elle profiterait essentiellement aux très gros", estime le premier secrétaire du PS.
Si ce dernier se défend de toute déconnexion entre le PS et le monde rural, cet argumentaire est parfois repris y compris en interne.
Dans les campagnes, la bannière de la gauche "devient un repoussoir", estime ainsi le vice-président socialiste du Lot Rémi Branco, dans un ouvrage publié mi-février.
Il y décrit une famille politique perçue dans le monde rural comme "des donneurs de leçon" ou comme "une élite qui impose un modèle de vie", appelant la gauche à "chercher des pistes de réconciliation" avec la ruralité, persuadé que les deux ont un "avenir en commun."
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