Et si le naming n’était pas réservé qu’aux grands groupes ?
Le naming, pratique spécifique de parrainage qui consiste à donner à une enceinte sportive le nom d’une marque ou d’une société, est souvent cantonné aux grands groupes. Davo construction a récemment prouvé qu’une PME pouvait elle aussi s’y impliquer. A la clé, un vecteur de communication et de business aussi rapides que durables.
Avec ses 5 000 places assises en gradins, la Davo Pévèle Arena, écrin du basket et du Basket-Club d’Orchies (BCO), accueille aussi bien des manifestations sportives ou corporate que des événements grand public. En 2014, elle avait attiré plus de 4 500 spectateurs par match de basket. Inauguré en mai 2013 sous le nom de Pubeco Pévèle Arena – son premier partenaire naming –, l’équipement porte aujourd’hui le nom de Davo Pévèle Arena. Déjà partenaire du Basket-Club d’Orchies, Davo construction a voulu s’inscrire dans un projet à la fois social et entrepreneurial : “Je suis arrivé dans le monde du basket par un client devenu un ami : Christophe Bernard, président du BCO. Le contrat de Pubeco arrivant à terme, je me suis dit que c’était un moyen de communiquer vite, fort, là où on ne nous attend pas. Cela reste une entreprise, même si c’est du sport !“, explique Jorge Da Cruz, gérant de Davo construction et déjà partenaire du BCO depuis deux ans. Malgré un budget conséquent pour une PME – 130 000 € annuels pour une durée de cinq ans –, ce naming s’inscrit au-delà d’un investissement financier : “Le naming en tant que tel est une chose, mais il faut que cette salle se développe au-delà du basket, en organisant d’autres événements. Aujourd’hui elle est sous-exploitée. C’est un outil qui, comme notre entreprise, est encore méconnu.»
Dynamique de croissance. En 2005, Jorge Da Cruz et Jean-Marc Volpe, tous deux issus du BTP, créent Davo construction, entreprise générale de BTP qui traite aussi bien les constructions neuves que la réhabilitation, en clos ouvert ou en gros œuvre. Dès sa création, Davo construction se fait un nom dans le milieu en rachetant la société Yves Brackman basée à Violaines et spécialisée dans la pose de carrelage et les petits travaux de rénovation. “En sept ans, cette structure est passée de 450 000 € de chiffre d’affaires à 3,5 M€“, poursuit-il. Même si Jorge Da Cruz et Jean-Marc Volpe l’ont revendue en 2012 pour développer de nouveaux marchés, ils détiennent encore 10 % du capital. En 2013, ils lancent Easy Prom, petite sœur de Davo construction, spécialisée en promotion immobilière. Suivront CRC (Compagnie régionale des contractants) et Technidal (dalles industrielles). “Notre force, c’est une large palettes de services, aussi bien sur des marchés privés que publics, même si la part de ces derniers a chuté (40 % en 2012 contre 20 % en 2015). Aujourd’hui il se passe au minimum trois ans entre l’acquisition du terrain à la livraison d’un chantier. Quand il n’y a pas de recours… Pour trouver un partenaire bancaire, il faut avoir commercialisé au moins 40 % du programme.” Sans compter l’arrivée de nouvelles normes qui alourdissent les charges des chantiers… Ce qui n’empêche pas l’entreprise d’afficher un chiffre d’affaires de 10 M€ pour un effectif de 78 salariés. “Je privilégie une croissance horizontale à verticale“, justifie Jorge Da Cruz, qui poursuit : “Notre ambition ? Sortir 100 logements par an pour Easy Prom. Depuis sa création, Easy Prom a construit 50 logements.“
Tout en privilégiant les chantiers régionaux pour pouvoir “visualiser les dossiers“.