Entrepreneurs, pensez au crowdfunding !

C’est un outil de financement dont on parle beaucoup. Le financement participatif – ou crowdfunding – séduit aujourd’hui de nombreux entrepreneurs. Le réseau des BGE s’est associé au pionnier du phénomène, MyMajorCompany, pour le proposer en région aux porteurs de projet à travers le site notrepetiteentreprise.com.

Henri Le Marois, président fondateur de BGE Hauts de France et Michaël Goldman, président de MyMajorCompany.
Henri Le Marois, président fondateur de BGE Hauts de France et Michaël Goldman, président de MyMajorCompany.
Lionel Dupureur

Henri Le Marois, président fondateur de BGE Hauts de France, et Michaël Goldman, président de MyMajorCompany.

On connaissait les artistes comme Grégoire ou Irma à qui des internautes ont donné leur chance – et leur argent  – pour se lancer dans le monde de la musique avec le succès qu’on leur connaît aujourd’hui. En présentant leur projet à des milliers d’internautes sur la plate-forme MyMajorCompany, ils ont collecté les fonds nécessaires à la production de leur album. Le fonctionnement est simple : chaque porteur de projet définit le montant dont il a besoin et la durée de sa collecte (six mois maximum). Si la somme n’est pas réunie à la fin du temps imparti, les internautes récupèrent leur participation. En échange de leur soutien, les internautes bénéficient de contreparties sous forme de cadeaux. Comme ce principe a fait ses preuves dans le monde musical, pourquoi ne pas le décliner ? «Nous avons commencé dans la musique mais, depuis deux ans, nous nous ouvrons à tous les domaines. Le financement participatif est accélérateur de vocations et d’emplois, aussi bien pour la musique que pour les autres domaines. La BGE, c’est notre label dans la création d’entreprise», explique Michaël Goldman, président de MyMajorCompany, spécialement venu à Lille présenter le projet. Région par région, il est donc possible de découvrir, sur ce site, les projets repérés par la BGE, «éligibles» au crowdfunding.

Quelques prérequis ! «Le financement participatif ne fonctionne pas pour tous les types de projets. Il faut des projets crédibles certes, mais l’attachement à une personne que peut avoir une communauté joue beaucoup», poursuit Michaël Goldman. C’est ainsi que l’on découvre, en Nord-Pas-de-Calais, Johann et sa librairie solidaire à Roubaix et Audrey avec son salon de thé et cupcakes à Dunkerque. Objectif à atteindre : 3 000€. «Ça n’a rien de magique. Le principe du financement participatif, c’est de convaincre un premier cercle – la famille, les amis –, puis un deuxième – les amis des amis – et le dernier, les internautes. Ça permet à l’entrepreneur de structurer son projet, même si ça ne fonctionne pas. Le but, c’est de réussir sa collecte, alors autant ne pas fixer un objectif trop ambitieux», prévient le président de MyMajorCompany. Il estime le taux de réussite à 50%, MyMajorCompany prélève 10% de la collecte si elle aboutit. Ces 3 000 €, Johann a des tas d’idées pour les utiliser : financer une rampe pour accueillir les personnes handicapées dans son camion«OccazouMobile», y rétablir l’électricité et le chauffage, ou poursuivre la décoration intérieure et extérieure. Quant à Audrey, elle s’achètera un jukebox pour parfaire son salon de thé, agrémenté de décorations 100% fifties. Alors à vos clics si vous voulez soutenir ces entrepreneurs locaux qui ont besoin d’un coup de pouce pour démarrer leur projet et en développer bien d’autres encore !

 

MyMajorCompany, pionnière du phénomène

− Création en 2007 par Michaël Goldman, Sevan Barsikian, Anthony Marciano et Simon Istolainen

− 14 millions d’euros récoltés

− Près de 500 projets accompagnés

− 350 000 membres

− Montant moyen d’un projet : 4 000 €/5 000 €

− Don moyen mondial par internaute : 50 €