Biennale du 26 au 30 octobre à Lille

ECOPOSS : optimisme et intelligence collective pour un futur engagé

Prendre le temps de croire en un futur bienveillant : c'est l'ambition de la biennale ECOPOSS qui aura lieu du 26 au 30 octobre à Lille. Cinq jours consacrés à l'inspiration, à la coconstruction et aux démarches durables pour faire émerger des actions collectives et individuelles.

Le bâtiment du Rizomm, emblématique de la transformation de l'Université catholique de Lille. Copyright UCL Guillaume Leroy
Le bâtiment du Rizomm, emblématique de la transformation de l'Université catholique de Lille. Copyright UCL Guillaume Leroy

L'événement s'inscrit dans la continuité des transformations engagées par l'Université catholique de Lille depuis 2013 et la venue de Jeremy Rifkin, annonciatrice de l'entrée des Hauts-de-France dans la dynamique rev3. Depuis, l'Université s'est lancée dans un vaste programme de transformation avec un plan d'investissement de 500 millions d'euros, du jamais-vu dans cette institution qui brasse 38 500 étudiants. Baptisée «Live Tree», la transition écologique et sociétale du campus s'inscrit à la fois dans une optique immobilière comme dans celle de l'évolution des compétences.

Au cœur du projet, l'envie de faire du campus un démonstrateur, dès 2024, avec le début de la transformation des 48 000 m2 de l'Université catholique de Lille et l'ambition que les bâtiments soient bas carbone dès 2025. On parle également de la future ferme urbaine au palais Rameau (horizon 2025), investie par Junia, ou encore d'une dizaine de démonstrateurs développés dans le quartier Vauban : autoconsommation d'énergie, rénovation thermique innovante, végétalisation intérieure et extérieure des bâtiments...

Impliquer davantage les étudiants

«Nous voulons faire de la Catho une UniverCité apprenante, où l'excellence scientifique se déplace vers l'expérience étudiante. C'est une ère de passage : l'Université décloisonne et rend l'étudiant acteur. Je ne parle pas de RSE mais de RSU : la responsabilité sociale de l'Université. Il faut décloisonner les disciplines, la recherche...», précise l'ancien président-recteur Pierre Giorgini (2012-2020), qui a engagé l'Université catholique de Lille dans cette importante transformation.

Et puisqu'elle est un lieu de production de compétences, pourquoi l'Université ne deviendrait-elle pas pionnière pour devenir un lieu de transformation ? Au-delà de l'intellect et de la formation des étudiants, la Catho s'engage dans des travaux de rénovation de ses bâtiments emblématiques. Les 6 500 m² du bâtiment du Rizomm, par exemple, permettent, grâce à leurs nombreux capteurs, que les utilisateurs en prennent possession. Sans oublier l'installation de régulateurs de température dans les salles de cours et la gestion des déchets.

«C'est un enjeu indispensable de transformation sociétale. On ne peut pas juste se dire que l'on va former des talents. On veut être un acteur qui avance», détaille Benoît Robyns, vice-président RSE.

Cinq jours de réflexion collective

La prochaine étape de cette transformation passe aussi par l'organisation de la biennale ECOPOSS, du 26 au 30 octobre prochains, dans les locaux de l'Université, mais pas uniquement puisqu'il s'agira aussi d'investir le Nouveau Siècle ainsi que les différentes composantes de la Catho. Au total, plus de 200 événements sous la forme de conférences, expositions, tables rondes, débats, etc., mais aussi à travers le témoignage de dirigeants engagés à travers le Crédit agricole assurances, Kairos, Mon gobelet en lin..., et des personnalités à l'image du réalisateur Cyril Dion et de l'entrepreneuse éco-militante Eva Sadoun. Tous auront l'ambition de mettre l'humain au cœur des priorités pour redonner espoir aux générations de demain, sur le thème général «Osons l'éloge du futur».

Cet optimisme constructif sera sans conteste le fil rouge d'ECOPOSS, pour réussir à faire un pas de côté et embarquer la société dans «des futurs possibles». «On a envie qu'à la sortie, les participants s'engagent dans les transitions, selon leur liberté de choix et à leur échelle», renchérit Louis-Marie Clouet, directeur du projet ECOPOSS. Loin d'être moralisatrice, la biennale (dont la prochaine édition est donc prévue en 2024) a surtout la volonté de soutenir une dynamique collective et s'inscrit en interaction avec le World Forum For a Responsible Economy qui aura lieu quelques jours avant, le 18 octobre.