Du sur-mesure pour l'industrie, la construction et le bâtiment
Digne successeur de l’entreprise reprise par son père, Jonathan Bailleul a apporté à l’affaire familiale son goût de la communication doublé d’un management attentif et humain. Metalsfer a fait de la tôlerie, de la serrurerie et des ascenseurs son domaine de prédilection et s’ouvre à de nouveaux marchés.
Il l’avoue sans détours : «J’étais un peu l’homme à tout faire.» Jonathan Bailleul, 33 ans, a accompagné son père Marc lorsque ce dernier, qui travaillait dans le monde des ascenseurs, a décidé de racheter l’un de ses fournisseurs, Arnaud Devos. Après la gestion interne, la logistique, puis la direction de la partie bureau d’études et du service de production, Jonathan Bailleul prend la direction de l’entreprise en 2015. «Mon père commençait à prendre du recul, tout en gardant un œil sur l’entreprise. J’avais envie de la reprendre, le plus naturellement possible. J’ai suivi un programme de coaching durant un an pour structurer l’entreprise, mais aussi moi-même», se rappelle le jeune homme. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la famille y est pour beaucoup dans cette réussite entrepreneuriale : si Marc Bailleul est décédé en 2016, son épouse est actionnaire et l’un de leurs fils est responsable du deuxième site de production, à Roubaix.
Développer d’autres marchés pour poursuivre la croissance
Si elle est une référence dans le monde des ascenseurs, Metalsfer a aujourd’hui d’autres cordes à son arc, notamment la métallerie sur mesure pour les professionnels de la construction, de l’industrie et du bâtiment : découpe de fer, soudure, assemblage, pliage… Elle dispose de deux ateliers de production à Neuville-en-Ferrain et à Roubaix. «Nous avons pour clients le BTP et les contractants généraux. Notre modèle de production répond à l’urgence avec des délais les plus courts possibles, comme c’est le cas dans le monde des ascensoristes ou du BTP», explique Jonathan Bailleul. Les 17 salariés sont serruriers, soudeurs, chaudronniers ou encore méthaniers. Des compétences rares et difficiles à trouver sur un marché en développement. Actuellement, Metalsfer travaille sur un portail de 22 mètres de long pour les Archives nationales du travail à Roubaix. Elle est aussi à l’origine du grillage des box autour du stade Pierre Mauroy, du portail du siège de Vertbaudet, de la rénovation de l’escalator d’Euralille ou encore du grillage de l’ascenseur du beffroi de Lille.
En quête d’une amélioration continue
Très impliqué dans différents réseaux (BNI, Flandre Business Club), le dirigeant mise sur l’importance de ces apporteurs d’affaires et compte développer la partie métallerie pour atteindre 40% de son chiffre d’affaires (1,450 M€ en 2017) d’ici trois ans dans ce secteur et ne s’interdit pas de sortir des frontières régionales, notamment en étendant l’actuel site de production. «De beaux challenges nous attendent. Nous travaillons aussi sur l’optimisation des chutes et sur l’amélioration des process industriels. Avec l’idée, d’ici quelques années, de racheter la totalité de l’entreprise avec mon frère Jérémie.»