Dorothée Noé lance sa marque de vêtements, attrACT
Son profil de marketing opérationnel et sa longue expérience comme chef de collection chez La Redoute en font une ambassadrice rêvée de sa marque,"attrACT. En la définissant comme un "style baroudeur chic et urbain", Dorothée Noé a puisé son inspiration dans son goût du voyage et de la liberté pour imaginer des vêtements multipoches. Baroudeur oui, mais certainement pas bas de gamme.
Bâtir une collection, analyser les marchés, sélectionner les marques. Cela n’a aucun secret pour Dorothée Noé qui, pendant plus d’une dizaine d’années, a géré un budget pouvant aller jusqu’à 80 millions d’euros auprès de La Redoute. “J’ai créé un pantalon multipoches devenu un best-seller du catalogue. Ce carton pour La Redoute l’a aussi été pour le fournisseur en Indonésie. J’ai adoré mon travail, les résultats étaient bons, mais ensuite le groupe a connu des difficultés et j’ai préféré partir pour voyager pendant une année“, raconte-t-elle. À son retour, elle décide de lancer sa propre marque et contacte l’usine indonésienne qui l’a immédiatement soutenue. “attrACT a une identité très forte. Avant d’être une marque, c’est un concept, j’ai voulu faire passer un message : ‘If you want to attrACT, act now !’ ” Si le style des vêtements imaginés par Dorothée Noé est qualifié de “baroudeur”, il n’en reste pas moins chic et haut de gamme, à porter en ville comme en voyage. En fait, Dorothée Noé ne fait qu’imaginer des vêtements… C’est une manière de vivre qui l’habite et qu’elle veut transmettre en bonne ambassadrice : “Je veux valoriser la personne qui porte des vêtements résistants, dans lesquels elle se sentira bien.“
Six références. Le projet n’est pas né du jour au lendemain, il a même mis (trop ?) longtemps à voir le jour. Trois années durant lesquelles Dorothée Noé a imaginé dans les moindres détails le pantalon de ses rêves. Mais aussi des jupes et une robe pour les femmes. “J’ai lancé une première collection il y a deux ans, exposée au salon de la mode de Paris. La marque a été élue par un jury de professionnels, le ‘Who’s next’. J’avais donc le feu vert du marché.” S’ensuit un parcours chaotique auprès des organismes financiers, sanctionné par deux refus, malgré la présence de commandes. “L’activité textile est à risque. En produisant en Asie, c’est comme si je m’apparentais à une multinationale alors que je suis seule.” Elle vend son appartement, lance des mini-productions pour pouvoir s’autofinancer et propose ses produits dans plusieurs boutiques : Blue jean’s à Bondues et à Croix, Kookoon’ing à Marcq-en-Barœul, Mandarina à Hem, New People à Lille, Oxygène à Comines et Perfekt à Cambrai. Et ça marche. Vendus entre 69 et 99 euros, les vêtements trouvent leurs adeptes. “Ce rêve que je pensais impossible, je le vis aujourd’hui. On verra ce que me réserve l’avenir, mais s’il y a un développement commercial suffisant, j’aimerais embaucher et concevoir un réseau de distribution“, espère Dorothée Noé qui n’exclut pas de commercialiser ses produits en Belgique.