Des créations, des reprises et des entrepreneurs toujours aussi motivés !

Chaque année, Réseau Entreprendre® Nord présente ses lauréats à la presse, une introduction suivie, le lendemain, d’une soirée au salon Créer. Difficile d’en faire une liste exhaustive (ils sont 49 !), mais nous vous proposons un rapide tour d’horizon.

Un des modèles.
Un des modèles.

Fabien Girerd et Thomas Thelliez, de Jooxter à EuraTechnologies

D.R.

Fabien Girard et Thomas Thelliez.

Pensez-y : «50% des espaces de bureaux dans le monde sont inutilisés. Les bureaux des directeurs sont vides à 30%», explique Fabien Girerd. Avec son associé, ils ont donc développé un objet autonome connecté, inséré dans les faux plafonds, capable de repérer les espaces libres des salles de réunion. Mais aussi de guider l’utilisateur vers l’espace en question. En acceptant de partager sa géolocalisation, un salarié peut donc avertir les utilisateurs de l’application Jooxter qu’il n’est pas dans son bureau. «Ne plus avoir de bureau attitré, c’est aussi une grande tendance.» Pour l’instant installé dans des grands groupes mais aussi à EuraTechnologies ou à Lille 1 (soit une dizaine de sites), Jooxter ambitionne un chiffre d’affaires de 200 000 € à fin 2015 et a finalisé une levée de fonds d’un million d’euros en début d’année.

Alexis Trannin, de Dessauvages et Fils à Tourcoing

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Alexis Trannin.

Après une école de commerce à Tours, un parcours commercial dans le groupe Danone puis chez le grossiste régional Charlet, Alexis Trannin a décidé de reprendre Dessauvages et Fils. De la peinture de sol au ravalement de façades, l’entreprise tourquennoise de dix salariés a été créée en 1962. «Je voulais une entreprise à taille humaine, saine et avec un carnet de commandes. J’ai cherché pendant deux ans», détaille le jeune repreneur. Son dévolu se jette sur cette PME qu’il a reprise il y a un an et qu’il gère aujourd’hui avec son expérience et ses compétences, acquises sur le terrain, dans un secteur d’activité qui lui était jusqu’alors inconnu. «Le projet serait de réaliser de la croissance externe, en rachetant par exemple une entreprise du même secteur d’activité mais sur un autre rayonnement géographique, ou bien une société d’un autre secteur», ambitionne-t-il.

Géry Lesaffre, de Picto à Villeneuve-d’Ascq

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Géry Lesaffre.

S’amuser tout en travaillant. C’est la philosophie de ce repreneur qui a longtemps travaillé dans l’industrie des arts graphiques et la fabrication de papier. «Je souhaitais reprendre une entreprise avec des potentiels de développement, car je n’ai fait que gérer des restructurations dans mes expériences précédentes. Je me sentais plus à l’aise de poursuivre une histoire…» explique Géry Lesaffre. Il reprend donc Picto, entreprise créée en 1977 par Philippe Bédouet. D’abord laboratoire professionnel de photos puis spécialisé dans la pyrogravure et, depuis dix ans, dans l’impression numérique. Picto imprime «sur n’importe quel type de support, sur une épaisseur pouvant aller jusqu’à 7 cm», détaille Géry Lesaffre. Parmi ses clients, des enseignes qui veulent personnaliser un magasin, la grande distribution, des architectes… Un des derniers chantiers d’envergure : la signalétique intérieure et extérieure d’Euralille pour laquelle l’équipe a travaillé jour et nuit pendant un mois. «Nous sommes dans du sur-mesure et donc de la petite série.» Alors, finalement, pari réussi concernant l’amusement au travail ? Il semblerait ! «On s’amuse mais on se fait de belles sueurs froides aussi. C’est la vraie vie d’un entrepreneur. En reprenant cette entreprise, j’ai souhaité donner envie aux salariés et les impliquer dans ce projet.» Prévisions du chiffre d’affaires pour 2017 : 4 M€ (CA 2015 : 3,5 M€).

Sandra Ponvienne, de Pause V.I.Pee à La Madeleine

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Sandra Ponvienne.

C’est une création pour le moins originale mais tout aussi utile : installer un système d’accès payant aux sanitaires pour les établissements recevant du public. En échange, l’utilisateur reçoit un coupon de réduction. L’idée est née d’un ras-le-bol personnel de Sandra Ponvienne. «Pour une somme modique – 0,50 cts –, l’utilisateur peut avoir accès à des sanitaires propres, avec une hôtesse d’accueil. Il faut savoir que la France est en dernière position concernant la propreté des toilettes en Europe», explique la créatrice, qui a découvert ce système en Belgique. Que ce soit dans des lieux publics ou des centres commerciaux, des aires d’autoroutes, bref, des lieux de passage, Pause V.I.Pee peut installer son dispositif sur des sanitaires déjà existants et met à disposition une hôtesse pour assurer la propreté et l’accueil. Le client se retrouve donc déchargé de la maintenance du lieu. «Comme l’utilisateur reçoit ensuite un coupon de réduction dans les enseignes partenaires, cela rend l’utilisation des sanitaires gratuite.» Actuellement en contrat à Paris et Bordeaux, Sandra Ponvienne et ses quatre salariés espèrent rapidement un développement national.

Sébastien Sacard et Matthieu Levivier, de Mobile Angelo à EuraTechnologies

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Sébastien Sacard et Matthieu Levivier.

«Les anges gardiens du mobile» : c’est en ces termes que se définissent ces deux créateurs qui ont imaginé une application mobile innovante permettant aux propriétaires de smartphones d’être dépannés au quotidien, à domicile ou sur le lieu de travail. «Cette idée est venue d’une expérience personnelle. Je recherchais, avec difficulté, un réparateur à domicile et je me suis dit qu’il y avait une place à prendre sur la réparation à domicile, un marché encore peu structuré», se rappelle Sylvain Sacard. Mobile Angelo voit le jour en septembre 2014, compte aujourd’hui un réseau de 110 réparateurs indépendants et forme ses propres réparateurs dans un centre de formation à Lille. L’offre est disponible pour les particuliers ou les professionnels, via des contrats de maintenance ou d’assurance. «Près de la moitié des entreprises du CAC40 ont déjà fait appel à nos services», se réjouissent les créateurs. Une belle ascension qui les a conduits à procéder à une première levée de fonds cet été, à hauteur de 500 000 €. Prochain objectif : faire grossir l’effectif de réparateurs en France et à l’étranger.

Nicolas Chantry, de Stella à, Tourcoing

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Un des modèles.

Après un parcours dans la publicité et la grande distribution, Nicolas Chantry, 55 ans, s’est fixé un nouvel objectif professionnel : «reprendre une petite entreprise de production». Son choix s’arrête sur Stella, marque notoire de Baby-foot née en 1928, «une référence dans le grand Nord», précise-t-il. Tellement notoire que l’entreprise réalise une belle croissance depuis plusieurs années – en moyenne entre 20 et 30% – et se développe sur un créneau extrêmement porteur : le Made in France. L’an dernier, pas moins de 1 200 Baby-foot ont été fabriqués, vendus entre 750 et 3 500 € (en direct ou sur Internet), à des particuliers ou des revendeurs. En 2014, l’entreprise a réalisé 20% de son chiffre d’affaires à l’export, avec une dernière commande en… Californie ! Les entreprises régionales sont aussi friandes de ce nouveau mode de détente entre deux réunions : Kipstadium, EuraTechnologies, Boulanger ou encore des cabinets d’expertise comptable se sont dotés des célèbres machines. «Nous espérons doubler le chiffre d’affaires d’ici trois ans (CA 2014 : 1 million d’euros). Un objectif ambitieux mais réalisable», assure Nicolas Chantry.

Réseau Entreprendre® Nord

Présidé par Sébastien Bremer, dirigeant d’ERTP Hibon (Lys-lez-Lannoy)

29 projets (20 créations et 9 reprises)

45 lauréats (5 femmes et 40 hommes)

La promotion 2015 a permis la création et/ou la sauvegarde de 178 emplois (66 créés et 112 sauvegardés)

Âge moyen : 35 ans pour les créateurs, 40 ans pour les repreneurs

Prêt d’honneur moyen : 37 000 euros

Secteurs d’activité : industrie-bâtiment (24%), innovation (55%), services (21%)