Dénicheur de sucreries pour palais gourmands
"Gaufrettes amusantes" des Flandres, pâtes de fruits de Provence, niniches de Quiberon… Le savoir-faire artisanal français réuni en une seule épicerie fine. Son nom ? Jours Heureux. Cette filiale de Damart, qui fête ses 35 ans cette année, a décidé que 2014 serait placée sous le signe de la renaissance : logo, catalogue et site internet font peau neuve.
Si Damart jouit d’une importante notoriété depuis de nombreuses années, il n’en est pas forcément de même pour ses filiales, plus discrètes… Et pourtant elles connaissent elles aussi un succès qui mérite d’être souligné. Parmi elles, Jours Heureux, créée il y a 35 ans. A l’origine, la marque s’était associée au torréfacteur régional Dequidt pour proposer par correspondance une recette unique de café. «Pourquoi ne pas y ajouter des spécialités régionales ? De fil en aiguille, on a fait le tour de France, en gardant la même expertise quant au choix des produits : on cherche une histoire, un patrimoine gourmand…», explique Fabienne Machu, responsable de la marque. Ni huile de palme ni graisse végétale, que du beurre frais ! Les 160 références ont toutes en commun ce respect du patrimoine culinaire français. Alors oui, le palais des équipes de Fabienne Machu est devenu ultra-exigeant au fil des dégustations, mais c’est pour la bonne cause ! «Nous sommes des dénicheurs de gourmandises ! C’est un beau métier, non ? Notre marque de fabrique c’est un produit, une recette et une qualité d’ingrédients irréprochables», poursuit-elle. En privilégiant les artisans qui travaillent de génération en génération, Jours Heureux s’assure de plaire à sa clientèle. Certaines recettes lui sont exclusives. C’est notamment le cas du café Dequidt, avec lequel la marque travaille toujours, pour 40% de son chiffre d’affaires. «Nous avons 120 000 clients, en général âgés de plus de 70 ans car le fichier s’est naturellement construit sur celui de Damart.» Avec le lancement d’un nouveau site internet, la marque cherche à élargir son positionnement : «Notre site était vieillissant. Nos clients ont davantage l’habitude de commander sur catalogue, mais nous avons voulu retravailler l’ensemble du merchandising. Un blog avec des recettes a été imaginé.» L’objectif est clair : conquérir une clientèle plus jeune. La gourmandise n’a pas d’âge…
Ambitions. Si seules 5% des commandes sont passées par Internet, Jours Heureux espère franchir la barre des 15% d’ici quelques années. Autre événement : mi-octobre, la marque installe un magasin éphémère dans la Galerie Vivienne à Paris, avec une cinquantaine de références. «Ce n’est pas notre cœur de métier d’avoir une boutique, mais il y a un créneau à prendre. Même si une belle boutique dans le Vieux-Lille ne serait pas pour me déplaire», s’amuse à espérer Fabienne Machu. A partir de 2015, direction l’international avec la conquête du marché anglais. «Nos artisans réalisent 15 à 20% de leur chiffre d’affaires à l’international et ils ont raison car le marché français stagne. Nos études montrent que les Anglais sont très amateurs des confiseries françaises !» Si le chiffre d’affaires – 9 millions d’euros en 2013 – reste stable, difficile de rester dépendant du marché national. Crise oblige, les consommateurs se font toujours plaisir mais moins souvent. Une gamme salée est aussi venue rejoindre les pages du catalogue, mais toujours avec une base sucrée : gaufrettes salées, crêpes apéritives, mini-cakes… Jours Heureux, en sa qualité de «défenseur du patrimoine culinaire français» n’a donc pas fini de régaler les papilles !