Cybernetix Compiègne : plongée au cœur des matériaux et de leurs caractéristiques
Spécialisée dans les essais mécaniques et les contrôles non destructifs, l’entreprise est installée à Venette, au Parc technologique.
« Nous sommes spécialisés dans les essais mécaniques et dans les contrôles non-destructifs », introduit Frédéric Isnard, site manager de Cybernetix Compiègne. Depuis 2012, L’entreprise fait partie du groupe Technip Énergies. Avant cela, « l’entreprise s’appelait Aetech. Elle a démarré son activité à Compiègne avec la méthode d’émission acoustique, une technologie de contrôle non-destructif. C’est un ingénieur chercheur de l’UTC de Compiègne qui l’a fondée en 2002 », retrace le responsable. Fortement tournée vers l’engineering, l’entreprise compte d’ailleurs plusieurs ingénieurs issus de l’UTC. « Mais nous avons également des collaborateurs de tout horizon. »
« Nous avons un ancrage local, notre écosystème compte des échanges avec l’UTC, les laboratoires associés, notamment Roberval, l’ARC. Ainsi qu’avec des sociétés voisines comme Oleon ou Plastic Omnium, constate le responsable. En revanche, notre business est national avec quelques clients européens ». Les analyses se réalisent sur des échantillons qui ont parfois une taille imposante, ce qui limite, de fait, le périmètre d’action de l’entreprise.
R&D et expertises
Bois, métal, polymères… L’entreprise accompagne les industriels qui veulent travailler avec de nouveaux matériaux, ou lancer de nouvelles pièces ou design. « Nous réalisons de nombreux tests, que nous instrumentons ». Des données utilisées dans une démarche de R&D ou de qualification, et qui nécessite, dans certains cas, que l’entreprise conçoive des bancs d’essai spécifiques.
Aujourd’hui, de tels besoins sont particulièrement présents dans le secteur du pétrole et du gaz, notamment au travers du transport d’hydrogène et de carbone, en plein développement « Cela nécessite de nouvelles qualifications, pièces et matériaux », continue Frédéric Isnard. Certaines campagnes d’essai durent plusieurs mois.
Mais Cybernetix Compiègne, qui compte une vingtaine de collaborateurs, intervient également dans un contexte d’expertise. « Nous pouvons être sollicités pour déterminer pourquoi tel composant a lâché, complète Frédéric Isnard. C’est là que nous utilisons des contrôles non-destructifs, normalement utilisés pour inspecter des produits ou des fabrications. »
Des ETI aussi
Parmi les technologies utilisées se trouve la thermographie infrarouge active, « introduite sur le site en septembre, elle est récente en industrie », mais aussi l’émission acoustique, les ultrasons et l’électromagnétisme. « Nous les utilisons pour réaliser des essais ainsi que des inspections sur des équipements sous pression », complète le responsable. Cybernetix Compiègne est aussi amené à intervenir sur site, notamment dans le cadre des inspections décennales des centrales nucléaires.
Si l’entreprise travaille avec de grands donneurs d’ordre qui préfèrent sous-traiter les essais, elle compte aussi des ETI dans ses clients. Ces dernières n’ont pas de moyens d’essais souvent coûteux pour un temps d’utilisation réduit.