Entretien avec Christophe Vérin, président de la Fédération des Clubs d’Entreprises de la Côte d’Opale
«Créer une vraie communication entre petites et grandes entreprises»
Huit clubs d’entreprises, sur la côte d’Opale, se sont fédérés en 2012. Une façon d’être plus visibles sur un territoire particulièrement dynamique. Élu en mars dernier président de la Fédération des Clubs d’Entreprises de la Côte d’Opale (Ceco), Christophe Vérin explique le fonctionnement de l’association et ses missions.
Quelle est l’origine de la fédération ?
Elle a été créée en 2012, sous l’impulsion de François Lavallée. Elle regroupe huit clubs d’entreprises le long de la Côte d’Opale : Coudekerque Entreprendre, Arcade, Téteghem Entreprendre, Calaisis Entreprises, Saint-Pol-sur-mer Dunkerque Entreprises, Synthes-Loby, Cappelle-la-Grande Entreprises et le CERAA (Rives de l’Aa). Nous sommes aujourd’hui 350 entreprises, dont 90% sont des TPE ou PME, et nous représentons près de 12 000 emplois. Nous avons une grande diversité d’activités représentées, avec parfois des entreprises concurrentes sans que cela ne pose de problèmes. La Fédération accompagne aussi les actions clubs.
Quelles sont vos missions ?
Le but de la Ceco est de participer à l’attractivité d’un territoire très dynamique. Pour les institutions, les collectivités et les grands acteurs économiques, il est plus facile d’échanger avec un seul interlocuteur, la fédération, qu’avec les clubs individuellement. Nous mettons de l’huile dans les rouages, pour travailler plus vite et de façon plus efficace et donner plus de visibilité aux entrepreneurs et entrepreneuses du réseau.
Comment fonctionne la Ceco ?
Je suis élu pour deux ans et épaulé par un bureau composé d’un vice-président, d’une secrétaire, d’une secrétaire adjointe, d’un trésorier et d’un trésorier adjoint (le conseil d’administration compte 24 membres, ndlr). À noter que nous comptons deux femmes dans le bureau. Pour les aspects matériels, les clubs reversent 5% de leurs cotisations à la Ceco. La CCI Littoral Hauts-de-France nous soutient également financièrement et met à disposition deux animateurs réseaux. Enfin, les collectivités et d’autres partenaires accompagnent certaines actions ponctuelles.
Quelles sont vos priorités ?
Aujourd’hui, nous travaillons à amener plus de grandes sociétés à nous rejoindre. Le but est de créer une vraie communication entre petites et grandes entreprises qui peuvent se regarder avec méfiance sur certains sujets. Je prends pour exemple la délicate question des recrutements. Les PME ont la crainte de voir leurs employés partir dans des groupes qui proposent des avantages salariaux plus importants. Mais les grosses sociétés ont le sentiment que les candidats sont plutôt attirés par les petites structures. Nous voulons éviter une concurrence féroce sur ce sujet qui peut être source de déstabilisation. Nous avançons aussi sur les sujets de demain, nous accompagnons ainsi nos membres vers la digitalisation, la décarbonation…
Vous soulignez la présence d’entrepreneuses dans le réseau. C’est important pour vous ?
Nous avons actuellement deux de nos huit clubs présidés par des femmes. C’est bien, mais ce n’est pas assez. Nous avons besoin de plus de femmes. Elles apportent un regard complémentaire à celui de leurs homologues masculins. La fédération travaille d’ailleurs sur le dossier de la féminisation des métiers.