Crédit du Nord : “une banque qui jouepleinement son rôle dans l’économie régionale”

“L’année 2011 a été une bonne année en termes de chiffres. La banque va bien et, autre point important, nous sommes toujours en phase de conquête sur notre fonds de commerce qui se développe autour de ses trois politiques que sont les particuliers, les professionnels et les entreprises.”

De gauche à droite, Philippe Merviel, directeur régional région Nord Métropole, et Philippe Aymerich, directeur général du Crédit du Nord depuis janvier dernier.
De gauche à droite, Philippe Merviel, directeur régional région Nord Métropole, et Philippe Aymerich, directeur général du Crédit du Nord depuis janvier dernier.

 

De gauche à droite, Philippe Merviel, directeur régional région Nord Métropole, et Philippe Aymerich, directeur général du Crédit du Nord depuis janvier dernier.

De gauche à droite, Philippe Merviel, directeur régional région Nord Métropole, et Philippe Aymerich, directeur général du Crédit du Nord depuis janvier dernier.

Les résultats de 2011 sont là pour conforter Philippe Aymerich, directeur général du Crédit du Nord depuis janvier dernier, et Philippe Merviel, directeur régional région Nord Métropole depuis cette même date, dans leur affirmation que “le Crédit du Nord est une banque qui continue à jouer pleinement son rôle dans l’économie du Nord-Pas-de-Calais, d’une part dans la collecte des dépôts et dans l’aide à la gestion des projets patrimoniaux et, d’autre part, dans le financement des projets, notamment immobiliers, des particuliers, des professionnels et des entreprises. Le Crédit du Nord est une banque en bonne santé, solide, active, qui prête et qui a un modèle qui plaît”.
Pas question dans ces conditions pour Philippe Aymerich de s’inscrire “dans une logique de rupture”. Au contraire : “Je suis extrêmement respectueux et maintenant garant de l’ADN du Crédit du Nord dans son ancrage régional, dans sa proximité et dans son souci de la satisfaction client, sachant que cette culture est un être vivant qui s’ajuste en fonction de l’évolution de la société.” Et d’ajouter, parce qu’il fait un métier de services, “mettre l’humain au coeur de (son) management”. “C’est déjà le cas au Crédit du Nord, je n’ai aucune difficulté à rentrer dans ce dispositif.”

Accompagner les acteurs é c o n o m i q u e s .Preuves de la bonne santé du Crédit du Nord, les deux tiers de ses nouveaux clients, 87 000 en 2011 pour un total de près de 2 millions (+ 4,7%), y viennent par recommandation et son premier rang en termes de satisfaction client sur les marchés des particuliers et des entreprises dans les baromètres concurrentiels. Cette excellence trouve son corollaire dans les résultats du groupe : un produit net bancaire en hausse de 16,8% à 1,936 Md€, un résultat brut d’exploitation de 24,2% à 704,5 M€ et un résultat net p/g de 19,5% à 314,8 M€, tout autant qu’au niveau Nord-Pas-de-Calais avec un fonds de commerce en progression de 2,6% en nombre à 471 926 clients, de 9,2% en volume de dépôts à 3,977 Mds€ et de 14,3% en volumes de crédits à 5,341 Mds€. “En termes de crédits dans la région, notre progression, + de 14,3% à 5,341 Mds€, est liée à celle des crédits immobiliers pour les particuliers, mais aussi à celle pour les entreprises pour un global de +23% et de +28% pour les crédits d’équipements. On a prêté, on continue de prêter et, insiste Philippe Merviel, on compte bien, au moment où il pourrait y avoir ici ou là des restrictions, jouer toujours notre rôle dans la région et accompagner les acteurs économiques.
Pour autant, cet accompagnement, pour affirmé qu’il soit, souffre de la conjoncture en ce début 2012. “Le marché des ménages se retrouve en phase d’attentisme comme en fin 2008 – report d’achat de voitures, d’équipements ménagers –, ce qui nous pénalise sur le crédit à court terme, indique Philippe Aymerich. Si, sur les marchés des professionnels et des entreprises, janvier et février ont été bons, il y a eu beaucoup moins de demandes…” La faute en partie aux échéances électorales, avec l’espoir que la demande se décoince en septembre.

Pas de rationnement des crédits. Quant à savoir si le Crédit du Nord se veut plus actif sur la collecte que sur le crédit, à l’instar de plusieurs de ses concurrents, ses responsables s’en défendent en rappelant qu’il s’agit là de deux activités complémentaires qu’ils ne privilégient pas plus l’une de l’autre. “On continue à avancer de front, on ne rationne pas le crédit. Le Crédit du Nord a toujours fait attention de financer des projets qui faisaient du sens pour les clients. Il y a une constance dans notre politique de crédit, il n’y a pas de raison d’en changer. Nos collaborateurs ont le souci de comprendre le besoin et le projet du client, et pas seulement de lui placer des produits. C’est un atout extrêmement précieux.”
Sans doute faut-il s’attendre à une année 2012 “moins tonique en termes de résultat que 2011”. Et “2012 est une année où il y a encore beaucoup d’incertitudes. L’inconnu se porte sur la situation économique avec l’attentisme des particuliers qui hésitent à se lancer dans des projets, la grande prudence qu’affichent les entreprises, des indicateurs macro-économiques étales. C’est une année encore compliquée avec des incertitudes qui vont perdurer.

Un business model précieux. Dans ce contexte difficile et incertain, le Crédit du Nord peut compter sur des relais de croissance comme l’intégration de la Société marseillaise de crédit rachetée fin 2010 et, au niveau régional, sur le développement de l’ensemble de ses marchés, plus particulièrement ceux des professionnels artisans commerçants, des institutionnels et des entreprises. “En 2011, on a donné une impulsion. On continue cette année.” Plusieurs projets de rénovation d’agences doivent se concrétiser, Gambetta à Lille, Croix, Wattrelos, Seclin. Dans le même temps va se poursuivre le renouvellement des effectifs de la banque avec quelque 10% de recrutements. “En l’espace de trois ans, nous aurons renouvelé un tiers de l’effectif, ce qui impose, si l’on veut maintenir la satisfaction client à son niveau, un important travail de formation aux produits et aux valeurs de la banque, valeurs de relations humaines, de proximité et de professionnalisme… Nous avons un modèle stable que nos clients comprennent. Déjà très pertinent en situation normale, ce business model devient particulièrement précieux en situation tendue. C’est à nous de savoir l’entretenir.