Basé à Marquette-lez-Lille
Créaprim : l'objet promotionnel durable et sur-mesure
Loin du cadeau gadget qui trouve sa place au fond des placards, Créaprim, spécialiste du cadeau promotionnel, mise sur des créations «plaisir» et sur-mesure. Depuis Marquette-lez-Lille, la PME 100% féminine est dirigée par Hélène Rose, qui a repris l'entreprise il y a une quinzaine d'années.
«Nous
ne sommes pas un acteur de la promotion ni du goodies. On est
vraiment dans l'objet plaisir et sur-mesure»
tient à rappeler Hélène Rose. L'actuelle dirigeante de Créaprim
connaît l'entreprise comme sa poche : elle y est entrée en 1999 en
tant que commerciale alors que la PME était dirigée par la famille
fondatrice, les Desrousseaux. «Ils
ont ensuite cédé l'entreprise à leur fils et moi-même, nous
sommes restés associés pendant 14 ans et il y a 7 ans, j'ai repris
Créaprim»
explique-t-elle.
Historiquement, les tous premiers clients sont les vépécistes. Aujourd'hui, la PME s'est ouverte à d'autres marchés comme la cosmétique, la parapharmacie, la vente à domicile, etc. avec de grands noms comme Linvoges, Pierre Fabre, Nuxe, Yves Rocher, etc. Sur un marché très concurrentiel, tiré par les prix, il n'est pas toujours facile de se trouver une place. «Il faut se différencier. Quand on est en concurrence avec d'autres fournisseurs, c'est souvent le prix qui gagne. La force de Créaprim, c'est d'étudier les objets qui font faire plaisir au client de notre client : on construit ensemble des objets, en partant d'une page blanche, pour créer de la fidélité ou du trafic en magasin».
Le
cadeau, outil de fidélisation
Mais dans un contexte où les consommateurs font attention à leur porte-monnaie et où le commerce fait pâle figure, le cadeau a-t-il encore sa place ? «Je pense que si on existe encore 40 ans après la création, c'est que oui, le cadeau fonctionne. Cela coûte moins cher de faire un cadeau qu'une remise. Et il aide à performer dans les actions commerciales, c'est un peu 'plus' qui peut déclencher rapidement une commande».
Le
showroom de Créaprim est à l'image de la créativité de la PME
marquettoise : linge de maison, vaisselle, bijoux, peluches... cette
caverne d'Alibaba regorge de trouvailles des stylistes qui imaginent et conçoivent les produits,
fabriqués en Asie, en Europe ou au Moyen-Orient, dans des usines ultra-
contrôlées.
Le made in France encore compliqué à vendre
Hélène Rose le prône mais là encore, le prix reste un facteur déterminant : «La demande du made in France sur le cadeau promotionnel est encore récente. Comme on est généralement sur de gros volumes – la commande moyenne chez Créaprim est de 50 000 pièces –, le prix joue et il y a une différence entre l'envie et la commande...». Si le 100% français reste encore difficile à atteindre, Créaprim mise sur des produits qualitatifs et éco-responsables : «On propose automatiquement l'éco-conception à nos clients, avec plusieurs options de matières, comme le coton recyclé. A 90% l'objet a une utilité. Ce n'est pas possible de vendre un produit qui sera jeté. Du côté du transport, on ne fait plus d'avion, uniquement du transport maritime.»
Et depuis 30 ans, c'est même un coursier à vélo qui dépose les
colis chez les clients des Hauts-de-France – et qui affiche à son
compteur... 15 000 km par an ! Quant aux emballages, ils sont
éco-conçus à 90% voire, n'existent plus pour les emballages
plastiques, qui disparaissent au profit de bague en papier kraft.
Avec actuellement un chiffre d'affaires de 7 M€, Créaprim se fixe l'ambition d'atteindre les 10 M€ dans les cinq ans à venir, avec l'ouverture à l'international mais aussi à de nouveaux marchés, comme l'agroalimentaire qui commence à s'intéresser au cadeau promotionnel.