Comptoir des Millésimes, le dénicheur des trésors cachés
Faire de sa passion son activité professionnelle. C’est ce qui anime, depuis trois ans, Maxime Varcelice, Simon Gaudiot et Bertrand Maux. Trois amis adorateurs des vieux millésimes1 et des vins rares, qui ont imaginé un caviste en ligne portant le nom de Comptoir des Millésimes.
Bertrand Maux, Maxime Varcélice et Simon Gaudiot.
Château d’Yquem, Château Brion (provenant de la cave de l’Elysée !), Château Ségur… Que ce soit en bordeaux, en bourgogne ou en champagne, la cave de Comptoir des Millésimes regorge de pépites pour les puristes et les amateurs d’excellents crus. L’histoire ne date pas d’hier entre les trois associés. Maxime, chef de rayon spiritueux en grande surface, a hérité avec ses cousins, à sa majorité, de la cave de son grand-père. Un héritage familial de valeur qui lui permet de faire ses premières armes dans le métier : «Pendant dix ans, j’ai commencé à revendre certaines bouteilles pour racheter des millésimes récents. Petit à petit, je suis donc entré en contact avec des cercles de dégustation. Il y a dix ans, il n’y avait que la salle des ventes pour vendre du vin.»
Un projet mûrement réfléchi. Depuis plusieurs années déjà, Maxime, Simon et Bertrand évoquaient leur envie d’entreprendre. «On savait que ce serait un site internet mais on ignorait dans quel domaine : on est passés des bougies aux serviettes personnalisées !» se rappellent les trois associés. Pour finalement imaginer la perle rare en mai 2013 : Comptoir des Millésimes. «Je voulais continuer à pouvoir vendre du vin car la cave familiale commençait à s’épuiser !» ajoute Maxime. Leurs premiers pas se font sur un site d’enchères en ligne. Rapidement, les amateurs sont conquis et un site internet voit le jour. Il est géré par Simon, responsable web, qui alimente d’une main de maître le site et ses 1 100 références, soit plus de 9 000 bouteilles. Un travail de titan puisque chaque bouteille est prise en photo, garantissant ainsi aux acheteurs l’authenticité du produit. Maxime se fournit auprès de particuliers, notamment dans le cadre d’héritages. «Nous sommes des dénicheurs de trésors ! Il y a encore beaucoup de vieilles bouteilles dans les caves, mais leurs propriétaires ne savent pas toujours qu’ils peuvent les revendre. Internet a pu permettre ce marché. Rapidement, Comptoir des Millésimes a connu la croissance, il faut avouer que nous étions plutôt surpris», explique Maxime. Ce qui fait leur plus, à l’inverse de la grande distribution, c’est le choix raffiné des produits. Si leurs clients sont majoritairement français, 20% sont étrangers, notamment venus des pays du Nord.
Foire aux vins. Devenu leader de la vente de vieux vins en deux ans, Comptoir des Millésimes a aussi su se créer une communauté d’amateurs sur les réseaux sociaux. La page Facebook compte pas moins de 13 000 fans. Nouvel événement dans l’histoire de l’entreprise : la première foire aux vins millésimés, jusqu’au 4 octobre. En faisant la part belle aux grands crus, vins rares et autres cuvées confidentielles introuvables, ils proposeront 250 références dénichées dans des caves prestigieuses, datant des 20 dernières années. Un succès grandissant qui va les obliger à trouver incessamment sous peu un autre local – ou plus précisément une cave ! – afin d’élargir leurs stocks. D’autant plus que les trois créateurs se préparent à attaquer une période phare : les fêtes de fin d’année, où les commandes sont trois fois plus importantes que sur le reste de l’année. L’an dernier, Comptoir des Millésimes a affiché un chiffre d’affaires d’un million d’euros. «Notre prochain objectif : embaucher !», espère vivement Maxime Varcelice.
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