Espaces de travail

Comment va évoluer la vie de bureau ?

Le contexte sanitaire lié au coronavirus a mis la lumière sur le télétravail. Que sera-t-il après la crise ? Les relations de travail en mode open-space sont-elles irrémédiablement vouées à disparaître ? La réalité est plus nuancée. Au centre de l’échiquier, la place de l’humain au cœur de l’entreprise.

Trouver un juste équilibre entre vie au bureau et travail à la maison.
Trouver un juste équilibre entre vie au bureau et travail à la maison.

Avec le confinement, le domicile de nombreux Français s'est transformé en lieu de travail. Et si les mois ont passé, certains n'ont toujours pas pu retourner travailler sur site. Alors la question de l'équipement a fini par se poser pour nombre d'entre eux. Une chaise de bureau confortable, un clavier, un écran... il a fallu mettre la main au portefeuille et investir, pour le plus grand bonheur des professionnels du secteur des mobiliers et matériels de bureau, qui ont vu leurs ventes augmenter. En 2017, 3 % des salariés déclaraient pratiquer le télétravail au moins un jour par semaine, selon des chiffres de l'Insee. Le premier confinement terminé, ce sont 15 % des salariés qui déclarent travailler à distance. Une hausse qui pose la question des conditions de travail : selon les chiffres du réseau Anact-Aract, plus d'un télétravailleur sur trois a estimé son environnement de travail inadapté pendant le confinement. Le télétravail n’est certes pas l’alpha et l’oméga du monde d’après, en est encore à l’état gazeux : quid des relations humaines ? Avant de le structurer pleinement, il coulera sans doute beaucoup d’eau sous les points. Est-il un phénomène de crise ? Déjà, les louanges adressées à son crédit au printemps dernier semblent s’estomper.

Le tout télétravail ? Pas pour maintenant.

Dans ce contexte, quel avenir pour l’open-space ? Déjà décrié avant la crise sanitaire, il est devenu un problème pour les entreprises, favorisant potentiellement la propagation du virus. Dans ce contexte, serait-il voué à disparaître ? Les entreprises semblent avoir tout intérêt à encourager la diversification des modes de travail. Les mesures d'urgence pour faire face au virus ne sont pas toutes destinées à perdurer, le gouvernement choisissant parfois d'assouplir certaines règles. Alors que reproche-t-on précisément à l'open-space ? En quoi la Covid-19 entérinerait-il son arrêt de mort ? À son apogée, il a séduit non seulement les spécialistes de l'immobilier d'entreprise qui y voyaient une aubaine pour réduire leurs coûts, mais aussi par le fait qu'il promettait plus de réactivité et de convivialité entre les équipes. Cependant, le ressenti des collaborateurs était partagé : promiscuité, contrôle managérial et manque d'intimité en sont les principaux inconvénients. Selon la même étude OpinionWay, seuls 39 % des Français ont une image positive de l'open-space. Avant même la crise sanitaire, d'après le baromètre Actineo 2019, 59 % des salariés interrogés opteraient pour un bureau individuel fermé avec un poste de travail dédié. La Covid-19 a renforcé les craintes des salariés amenés à travailler en open-space. En effet, promiscuité, densité au mètre carré, circulation : toutes les conditions semblaient être réunies pour favoriser la contamination. La généralisation du télétravail suite au confinement va-t-elle mettre fin à la vie de bureau ? Visiblement, ce n'est pas pour tout de suite. 

Lier distanciel et présentiel

Bien qu'une étude commandée en 2012 par la Direction Générale des Entreprises démontre que le télétravail permet de gagner 5 à 30 % de productivité, contre toute attente, 76 % des personnes interrogées pendant le confinement par l'entreprise Deskeo regrettaient leurs bureaux. Salariés et employeurs pourraient ainsi faire tomber les barrières entre présentiel et distanciel en structurant le travail à distance, en favorisant la rotation des équipes sur site, en généralisant le flex office, en investissant dans les technologies permettant de moderniser les espaces de travail (automatisation de l'éclairage, technologies sans contact), mais aussi en garantissant des conditions sanitaires optimales (climatiseurs assainissant, protocoles de nettoyage stricts, clean desk.). Ainsi, malgré la Covid-19, les Français semblent être attachés à leur vie de bureau, y compris les 42 % d'entre eux travaillant en open-space. Le confinement a renforcé le désir de flexibilité et d'autonomie grâce au télétravail et la crise sanitaire imposera des changements à court, moyen et long terme pour éviter de remettre l'économie en pause en cas de nouvelle pandémie. Si l'on s'en tient au sens strict du terme open- space, c'est-à-dire un espace de travail collectif sans cloison, bien que moins fréquentés car associés à des modes de travail distanciels, les espaces de travail envisagés post-Covid n'en seront que des adaptations. Ils devraient donc continuer d'évoluer, comme ils l'ont fait depuis un siècle.

Les espaces de travail demain

Pour réduire le bruit ambiant inhérent à l’open-space, pour pallier la baisse de concentration et donc de productivité qui peut en découler, des produits innovants et performants sont apparus sur le marché. Ils apportent des solutions de confort acoustique quasi optimales. Essentiels pour le bien-être et l’efficacité au travail, ils se déclinent en fauteuil, panneaux muraux ou suspendus, paravents, cabines. Le tout pour favoriser le brainstorming, la créativité et l’intimité.