Comment impulser l’envie de créer à nos jeunes ?

Née d’une “série de bonnes volontés”, l’association Entreprendre pour apprendre (EPA) oeuvre depuis sept ans déjà pour rapprocher l’éducation et le monde de l’entreprise. Autrement dit, pour sensibiliser les jeunes à la création et, pourquoi pas, dans un rêve absolu, les voir créer leur propre structure. Depuis quatre ans, EPA lance le challenge des “30 heures” lors du salon. Explications.

Un groupe de finalistes lors de la remise des prix en mai dernier, avec, à droite, Amaury Flotat.
Un groupe de finalistes lors de la remise des prix en mai dernier, avec, à droite, Amaury Flotat.

 

Un groupe de finalistes lors de la remise des prix en mai dernier, avec, à droite, Amaury Flotat.

Un groupe de finalistes lors de la remise des prix en mai dernier, avec, à droite, Amaury Flotat.

Naissance d’un réseau.En 2006, le Conseil régional était intéressé pour mettre en place une action reconnue en Europe afin de sensibiliser les jeunes à la création d’entreprise”, explique Dominique Dalle, directrice d’EPA Nord-Pas-de- Calais. S’ensuit la création de l’association régionale, émanation du réseau national et européen. A la présidence, Amaury Flotat, chef d’entreprise, prend les rênes de la structure qui est aujourd’hui la plus grande de France avec cinq salariés à temps plein. Mais aussi la deuxième en nombre de minientreprises créées. En 2012, 5 000 jeunes ont été sensibilisés, un chiffre en croissance de 15 à 20% depuis sept ans mais qui reste faible si on le rapporte au nombre de scolaires en région (800 000 !). Un des premiers projets soutenus par EPA, c’est la minientreprise. Durant une année scolaire, des jeunes, dès l’âge de 13 ans, travaillent avec leur enseignant sur la création d’un projet entrepreneurial. De 20 mini-entreprises la première année, EPA en présente 100 à la rentrée 2012 ! La remise des prix a lieu au mois de mai, les sélectionnés partent ensuite en finale nationale, voire européenne pour les plus chanceux. “La mini-entreprise est à la bonne volonté de l’enseignant même si cela entre doucement dans les programmes scolaires. Tous les outils pédagogiques d’EPA sont validés par le rectorat de Lille qui détecte pour nous les établissements volontaires. L’Académie a d’ailleurs été nommée ‘Académie pilote’ pour l’entrepreneuriat”, explique Dominique Dalle. EPA propose plusieurs outils selon le temps accordé et l’âge des élèves. Parmi eux, la minientreprise bien sûr, pour les élèves jusqu’à 18 ans, le plus gros module proposé qui se travaille sur une année. Mais aussi le Camp de l’innovation, qui sensibilise les jeunes à la créativité sur une journée. A cela s’ajoutent les rencontres avec les chefs d’entreprise ; 80 d’entre eux sont bénévoles en région. Au total, 5 millions de jeunes sont sensibilisés chaque année par EPA en Europe. “Le réseau européen montre que 30% des jeunes qui passent par une mini-entreprise créent par la suite”, précise Dominique Dalle.
Challenge des “30 heures pour créer”. Sur Créer, 150 collégiens et lycéens ainsi que 150 étudiants (en partenariat avec la Maison de l’entrepreneuriat) vont imaginer, sur trois jours, leur mini-entreprise. Une formation ultra-accélérée au bout de laquelle 30 idées vont voir le jour. Au coeur du salon et sur un espace dédié à la jeune génération, ce challenge sera découpé en trois temps forts : le lundi, un brainstorming ; le mardi, un speed-dating en compagnie de chefs d’entreprise ; et le mercredi, les participants défendront leur projet devant un jury. Un prix lycéen et un prix collégien seront remis. Les élèves poursuivront leurs projets durant l’année scolaire.