Centrale Lille Institut veut rayonner au-delà des Hauts-de-France
Centrale Lille Institut, sous la direction de Thomas Maurer depuis juillet 2023, se dote d'un plan stratégique à horizon 2035. Dix ans pour donner encore plus d'ambitions à l'établissement public d'enseignement supérieur, pour continuer d'être dans le top 15 des écoles d'ingénieurs en France et faire de sa recherche un levier d'action pour le milieu économique.

Après un précédent plan qui s'est achevé en 2024, les équipes de Centrale Lille Institut se sont penchées sur une vision plus long termiste avec une stratégie courant jusqu'en 2035. Des ambitions fortes portées par les équipes de Thomas Maurer, arrivé à la direction en juillet 2023. Ce vosgien d'origine, passé par l'Ecole des Mines de Nancy et enseignant-chercheur à l'Université Technologique de Troyes durant plusieurs années, a des ambitions fortes pour Centrale Lille Institut.
Créé en 1854, l'établissement a la particularité
de compter quatre écoles d'ingénieurs pour un total d'environ 2 000
étudiants : les trois de Villeneuve d'Ascq avec Ecole Centrale de
Lille (ingénieur généraliste), l'ITEEM (ingénieur manager
entrepreneur) et l'ENSCL (ingénieur chimiste, ) et à Lens, l'IG2I
(ingénieur pour les systèmes d'informations et les systèmes
industriels innovants).
«Ce
qui nous distingue des autres écoles, ce sont nos équipes
académiques d'excellence mais aussi notre volonté de sortir la
recherche et l'innovation des laboratoires»
explique le directeur. Cela passe notamment par un rapprochement plus
accru vers les entreprises industrielles de la région et par
l'entrée, dans la gouvernance, de personnalités du monde
économique issues des Hauts-de-France mais pas uniquement. «Nous
ne devons pas nous couper de notre territoire».
Un quart des étudiants sont régionaux, avec une proportion très
importante à l'IG2I (82,9%), à l'ENSCL (52,4%) et à l'ITEEM
(50,9%).
Renforcer
la formation continue
Parmi les autres axes de ce plan stratégique, le renforcement de la formation continue, jusqu'alors peu développée, en proposant des «offres modulaires sur-mesure pour les entreprises». Cela passera par des masters spécialisés – dont le contenu n'est pas encore totalement défini –, toujours avec l'ambition «d'être au service de la transformation des industries. Avec par exemple, un territoire comme le Dunkerquois qui est en plein changement, il y a beaucoup de choses à faire pour former les collaborateurs et nous sommes une des rares écoles d'ingénieurs à avoir la compétence Chimie grâce à l'ENSCL. Je suis persuadé que c'est par l'industrie que l'on pourra trouver des enjeux aux réponses sociétales» complète Thomas Maurer, pour poursuivre : «On essaie d'avoir une approche globale, pas uniquement centrée sur les soft skills. Nous voulons mettre plus d'impact dans les trajectoires de nos étudiants mais aussi dans la société.»
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Des doubles diplômes
Comme de nombreux établissements,
Centrale Lille Institut a noué des partenariats pour proposer à ses
étudiants des doubles diplômes, très recherchés par les
entreprises. C'est le cas par exemple
pour Sciences Po Lille avec le diplôme
«Sociétés Numériques»,
pour l'Edhec Business School ou encore avec l'Université de Mons
(Belgique) et l'Ecole Polytechnique de Milan (Italie) sur un diplôme
ingénieur-architecte. Un projet est également en cours pour former
des ingénieurs dans le domaine de la santé.
Si Centrale Lille Institut veut rester
«ancré dans son
territoire», Thomas Maurer
veut aussi accroître le rayonnement de l'établissement à l'échelle
nationale et internationale et en faire un «acteur
incontournable de l’enseignement
supérieur, de la recherche et de l’innovation nord-européens pour la
transformation des industries vers un avenir soutenable.»