Calais au bout des doigts
Le Calaisis se veut un territoire numérique. L’agglomération, à travers sa volonté de doter son périmètre d’une boucle, et la ville, avec l’installation progressive d’outils interactifs, espèrent se rendre attractives aux yeux des entreprises et des touristes. Le 20 juillet dernier, Natacha Bouchart inaugurait une borne tactile interactive à calais.
Le voyageur descend du bateau et entre dans le bâtiment du terminal portuaire. En sortant, il trouve devant lui une sorte d’i-Phone géant : c’est l’une des bornes tactiles interactives mises en place par le service technologie de l’information et de la communication de la ville. Celle-ci investit largement le secteur et parie sur la praticité des outils pour faire parler d’elle. Depuis deux ans, elle a mis en ligne un embryon de web TV en recrutant une exjournaliste de Calaisis TV. On peut y visiter virtuellement la Cité internationale de la dentelle et de la mode (CIDM) dont les entrées sont décevante (moins de 60 000 visiteurs/an) eu égard à la taille de l’équipement. “L’écran tactile est devenu un outil de communication majeur en quelques années (…) Aujourd’hui, 7 millions de français sont utilisateurs de smartphones. (…) Le marché mondial des écrans tactiles a été multiplié par trois en seulement deux ans”, fait savoir le service communication de la ville. De quoi accompagner ce mouvement sociétal afin de rester dans la tendance. La ville a ainsi multiplié les initiatives avec les flashcodes sur les panneaux touristiques qui décrivent les monuments ou encore une cabine tridimensionnelle installée dans le hall de la CIDM, dont l’usage reste cependant marginal malgré le prix (plus de 300 000 euros).
Huit bornes. La ville a posé huit bornes dans les endroits les plus stratégiques : théâtre, hall de la médiathèque, office du tourisme, places d’Armes et du Soldat-Inconnu à Calais- Nord, parvis de la gare de Calais-Ville, terminal ferry… Ambitieuse et réaliste, elle a également financé l’établissement d’une borne à la gare de Calais-Frethun. Ces bornes diffusent gratuitement de l’information relative aux équipements culturels (programmes, manifestations, horaires) et pratiques et utiles (annuaires, numéros d’urgence, titres de la presse locale…). Les informations sont disponibles en français et en anglais. Un bonus linguistique se trouve dans la borne implantée devant l’office du tourisme intercommunal.
Calais en wifi ? En perspective se dessine un autre projet de la ville : “on espère passer la ville en wifi”, indique Henri Acloque, responsable du service TIC qui pilote les bornes à travers le réseau internet. Pourquoi pas un accès aujourd’hui alors que, techniquement, les choses sont possibles ? “Ce n’est pas le but de l’opération même si on y a forcément pensé. Il faudrait canaliser les sites, utiliser les proxies… On ne pourrait pas gérer les accès. On a pensé mettre des modules de paiement mais les écrans font 47 pouces : au niveau de la confidentialité, ça ne va pas. En revanche, on travaille avec la SNCF pour intégrer ses applications sur les bornes.”