«Le métier de transporteur est en pleine mutation»

La période cruciale des fêtes vient de s’achever et une autre débute d’ici quelques jours avec les soldes pour DPD France, spécialiste du transport rapide de colis. Avec deux agences dans la région – Rouvignies et Billy-Berclau –, DPD transporte des colis de moins de 30 kilos, à 80% pour le B to B. Rencontre avec Mathieu Wintgens, président du directoire de DPD France.

Mathieu Wintgens, président du directoire de DPD France. Crédit photo DPD France
Mathieu Wintgens, président du directoire de DPD France. Crédit photo DPD France

La Gazette : DPD France n’est pas nouveau dans le monde du transport, pouvez-vous nous rappeler l’historique du groupe ?

Mathieu Wintgens : En 1995, l’entreprise de transport Exapaq est créée à Paris, s’appuyant sur un réseau de 19 transporteurs régionaux. Dans le Nord – Pas-de-Calais, nous nous sommes appuyés sur l’expertise d’une entreprise locale : Flèche du Nord. Exapaq est rachetée en 2006 par GeoPost, filiale colis du groupe La Poste. Quelques années plus tard, la marque Exapaq a fait place à DPD France (croissance de 6 à 7% par an, ndlr). Au niveau européen, DPD Group est numéro 2, derrière DHL.

Quelle est la particularité de DPD France ?

Éléments de décoration, équipements industriels ou de santé, édition… Tout ce qui entre dans un colis de moins de 30 kilos peut être transporté par DPD. Nous travaillons à 80% en B to B – et essentiellement pour des PME ou ETI –, le reste en B to C, un segment qui connaît une croissance de 40 à 60% chaque année et sur lequel nous voudrions nous développer davantage, notamment par le lancement d’une nouvelle offre, «Predict», qui permet au consommateur de choisir son lieu et son horaire de livraison. Il est donc au cœur du dispositif. Notre défi ? Convaincre 40 millions de consommateurs.

Avec l’arrivée massive sur le marché des géants comme Amazon, comment DPD tire-t-il son épingle du jeu ?

Nous devons être complémentaires de ces «géants», tout en mettant en avant ce qui nous différencie d’eux. De manière générale, DPD France apprécie de travailler avec les market places. Les pics d’activité dans le transport ont lieu en novembre et décembre. En 2017, le Black Friday a d’ailleurs fait grimper notre activité de 30 à 40%. En France, nous comptons environ 30 000 entreprises clientes.

Revenons en région avec l’agence de Rouvignies, près de Valenciennes. C’est la première agence expéditrice de votre réseau national.

En effet, il s’agit de notre plus grosse agence puisqu’elle traite 6 millions de colis par an. Dans le Nord-Pas-de-Calais, au-delà des grands groupes que l’on connaît bien, le tissu industriel est important. Nous travaillons avec des TPE, des PME et des ETI familiales. Notre offre est réactive et correspond bien à leurs attentes.  Depuis notre création, nous avons également ouvert une agence à Billy-Berclau, qui nous permet de limiter les distances de déplacement des chauffeurs.

Qu’en est-il de l’export ?

Rouvignies est une porte d’entrée sur la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Angleterre… En B to B, l’export représente 10% de l’activité de l’agence.

Mathieu Wintgens, président du directoire de DPD France. ©DPD France