Bouillancourt-en-Sery : l’EpiSéry (participative) du Bouillon est lancée

Consommer local et à prix coûtant, recréer du lien social et de proximité, soutenir les rencontres, favoriser les petits producteurs, ouvrir un commerce dans des villages qui n’en ont plus, c’est le projet du réseau national Monépi qui rassemble en France plus de 100 épiceries de villages et de quartiers.

Une philosophie qui a plu à des bénévoles de Bouillancourt-en-Séry et de ses environs. Ils viennent de créer la première épicerie participative du département de la Somme, baptisée L’EpiSéry du Bouillon, dans les anciens bâtiments de ferme du château de Bouillancourt-en-Séry.

L'inauguration s'est déroulée il y a peu, en présence d’une dizaine de producteurs locaux. Au total, une vingtaine a déjà été séduite par le concept : la Conserverie La Falaise qui rougit à Eu, la Ferme du Vert Pâturage à Vismes, le Fumoir enchanté de Bouillancourt, Passion Pomme à Frettemeule et l'apiculteur Mickaël Dechepy à Embreville : « C’est une bonne initiative. Cela va bien fonctionner et faire découvrir des artisans et des producteurs locaux », confie ce dernier.

Des dégustations gratuites ont été offertes aux visiteurs, venus nombreux. Concrètement, chacun peut adhérer à l’EpiSéry du Bouillon pour 15 euros par an : « Chacun s’engage à donner un coup de main à l’association en donnant quelques heures par mois de son temps pour recevoir les adhérents, transporter les aliments, offrir un café, préparer les paniers, développe David Robert, chargé de communication. Les produits seront en vente sur la plate-forme Monépi. Il faudra ensuite localiser l’EpiSéry puis passer les commandes en ligne avant le mardi soir. Pour les retirer, l’EpiSéry sera ouverte dans un premier temps tous les samedis matins de 10 heures à 12 heures. »

De leurs côtés, Fabienne et Vincent de Lardemelle, les propriétaires du château, ont tenu à rester discrets : « Nous sommes contents. Beaucoup de personnes du village sont venues », confie le couple. Ils ont joué les guides pour les personnes désireuses de visiter leur château qui a été retenu dans le cadre de la Mission Bern : « Nous avions demandé 200 000 euros, se rappelle le couple. Nous en aurons 300 000, nous sommes ravis. La première tranche de travaux se monte à 900 000 euros. Même nous n’avons pas encore rassemblé toute cette somme, les travaux débuteront en septembre. Il s’agira notamment de refaire toutes les toitures, la maçonnerie de la façade nord, toutes les huisseries et portes… Les anciennes écuries, toiture et huisseries, sont aussi concernées. »