88 % des dirigeants de TPE se disent heureux mais...
88 % de dirigeants de TPE déclarent être heureux professionnellement mais 60 % avouent vivre stressés. Ces chiffres, tirés d’une enquête menée par l’Ifop pour le compte de l’assureur en ligne, Stello, soulèvent un paradoxe de taille celui du «bonheur» d’être indépendant et la santé du dirigeant.
«Quand on demande aux entrepreneurs à quel point ils sont heureux dans leur vie professionnelle, 17 % répondent très heureux et 71 % répondent plutôt heureux», peut-on lire dans cette enquête. Sans surprise, le plus gros avantage d’être à son compte est la liberté. La liberté de décision (97 %), la liberté d’organisation (77 %), la liberté de rester en adéquation avec ses valeurs (55 %) et la liberté de choisir avec qui l’on travaille (49 %). Que du bonheur mais à quel prix ? 21 % des entrepreneurs interrogés assurent que leur santé se dégrade. Le stress apparaît être omniprésent dans cette réalité du bonheur. «Ce stress s’explique notamment par la hausse des coûts d’un côté et la baisse du chiffre d’affaires. En troisième position, vient la charge de travail trop importante.» Le besoin de financement semble être particulièrement stressant pour 43 % des jeunes entrepreneurs (25-34 ans) contre 24 % sur l’ensemble des entrepreneurs interrogés. L’absence de sécurité financière (65 %) et le poids des charges et impôts (60 %) viennent renforcer ce stress. En somme, près de la moitié des dirigeants de TPE assurent être à la fois heureux et stressés. Autre enseignement de cette enquête, 43 % des entrepreneurs travaillent plus de 50 heures par semaine. 63 % sont des dirigeants d’entreprise individuelle et les indépendants des secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de la construction représentent 53 %. Vu cette donne, les périodes de repos et de décompression apparaissent tout simplement nécessaires. Reste que près de neuf entrepreneurs sur dix prennent moins de cinq semaines de vacances par an, c’est notamment le cas des dirigeants d’entreprise individuelle (94 %). À noter que 33 % des entrepreneurs assurent se dire stressés au moment de partir en vacances. Un niveau de stress élevée, une lourde charge de travail, un équilibre vie professionnelle et vie personnelle plus qu’instable, le tableau pourrait être plutôt noir. Pas du tout ! 86 % des indépendants n’ont pas l’intention de quitter l’entrepreneuriat pour redevenir salariés au cours des douze prochains mois. Un peu maso, le chef d’entreprise ?