Sur ses sites de Dunkerque, Mardyck et Desvres

ArcelorMittal va créer 530 emplois pour accompagner son développement

Le groupe leader mondial de la sidérurgie vient d’annoncer la création de 530 emplois en CDI et CDD pour la seule année 2022 sur ses sites de Dunkerque, Mardyck et Desvres. Ceci afin d’accompagner ses gros projets de décarbonation et de développement, notamment une nouvelle unité de production d’acier dit électrique.

ArcelorMittal France a organisé une conférence de presse sur son site de Dunkerque pour détailler les 530 offres d'emploi à pourvoir sur ses sites de Dunkerque, Mardyck et Desvres en 2022.
ArcelorMittal France a organisé une conférence de presse sur son site de Dunkerque pour détailler les 530 offres d'emploi à pourvoir sur ses sites de Dunkerque, Mardyck et Desvres en 2022.

Engagés dans la décarbonation de son process, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, mais aussi dans la construction d’une nouvelle ligne de production d’acier pour les moteurs de voitures électriques et, enfin, dans l’internalisation de l’activité maintenance (pour passer à court terme de 35 à 50% des opérations de maintenance réalisées en interne), les sites de Dunkerque (3 228 salariés), de Mardyck, tout à côté (550 salariés) et Desvres, dans le Boulonnais (104 salariés), ont besoin de bras. «C’est pourquoi, nous avons lancé une grande campagne de recrutement en 2022 qui porte sur l’embauche de 265 personnes en CDI, 85 en CDD, auxquelles s’ajoutent 180 alternants dont l’immense majorité sera embauchée à l’issue de la formation, soit 530 emplois», détaille Isabelle Bourgeois-Potel, chef du département recrutement et développement des carrières chez ArcelorMittal France.

Ce sont surtout les métiers autour de la production et la conduite des installations (55% des postes) qui sont concernés et ceux de la maintenance (35%), à des niveaux de qualification qui vont du bac pro à ingénieur. «Nous avons besoin de profils de spécialistes, précise Isabelle Bourgeois-Potel, car, derrière les très gros outils que nous utilisons, il y a une mécanique extrêmement fine qui demande beaucoup de rigueur sur les modes opératoires.» Derrière cela, il faut bien sûr comprendre que «l’industrie version Zola», c’est bel et bien terminé. «Bien sûr, il y a encore chez nous des fondeurs avec leur manteau aluminisé. Mais l’essentiel de nos collègues sont employés à des activités très exaltantes de pilotage ou bien à des projets de rupture d’envergure, comme ceux liés à la décarbonation qui nous oblige à changer complètement notre façon de fabriquer l’acier.»

Où sont les femmes ?

Un message important à faire passer à l’heure où l’industrie, et la sidérurgie en particulier, a beaucoup de mal à recruter «alors même que les perspectives d’évolution de carrière sont très intéressantes chez nous. Malheureusement, et malgré les efforts de communication que nous avons entrepris, dans les collèges et les lycées notamment, les jeunes générations ont toujours une image faussée et négative de nos métiers», regrette Isabelle Bourgeois-Potel, qui aimerait aussi voir plus de femmes intégrer ArcelorMittal. Elles représentent actuellement seulement 15% des effectifs et 17% des nouvelles embauches. Le groupe a ainsi noué des partenariats avec les associations «Elles bougent» et «Les Meufs de l’industrie» dont le but est de sensibiliser les jeunes filles aux métiers de l’industrie.

Quoi qu’il en soit, cette annonce, qui intervient après celles, en début d’année, des implantations de Verkor (2 000 emplois à Bourbourg) et de deux EPR à Gravelines (7 000 emplois pendant la construction), est une excellente nouvelle pour le territoire dunkerquois qui semble avoir retrouvé une belle dynamique industrielle.