Apologie du terrorisme: LFI veut juste "remettre" ce délit "au bon endroit" dans le droit, selon Panot
La France insoumise veut "remettre" le délit d'apologie du terrorisme "au bon endroit" dans le droit en le supprimant du code pénal, a plaidé dimanche la patronne des députés LFI Mathilde Panot, qui juge "incroyable"...
La France insoumise veut "remettre" le délit d'apologie du terrorisme "au bon endroit" dans le droit en le supprimant du code pénal, a plaidé dimanche la patronne des députés LFI Mathilde Panot, qui juge "incroyable" la vive polémique suscitée par cette initiative.
"Il se trouve qu'avant 2014, avant la loi qui a mis dans le code pénal l'apologie du terrorisme, c'était dans le droit de presse. Et ce que nous dénonçons, c'est justement que ce soit dans le code pénal et non plus dans le droit de presse. Donc nous n'abrogeons pas le délit d'apologie du terrorisme, nous le remettons dans le droit de presse", a expliqué Mme Panot sur BFMTV.
"Je trouve incroyable qu'on explique partout que nous sommes en train d'abroger le délit d'apologie du terrorisme. Nous sommes en train de le remettre au bon endroit", a insisté l'élue du Val-de-Marne.
LFI a suscité une vague de critiques de tous bords en déposant mardi une proposition de loi, à l'initiative du député du Nord Ugo Bernalicis, sur cette question.
Le ministre (LR) de l'Intérieur Bruno Retailleau a, par exemple, jugé "difficile de faire plus ignoble". Cette proposition "donnerait un blanc-seing aux prêcheurs de haine pour menacer nos professeurs, nos chefs d'établissement et tous nos personnels", a estimé sa collègue macroniste Anne Genetet (Education).
La controverse s'est aussi invitée à gauche puisque le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé qu'il suffisait en la matière d'affiner "la définition" du délit "pour en éviter les dérives".
Dans leur proposition de loi, les Insoumis demandent "quelle démocratie peut encore conserver son nom, lorsque les méthodes de l'antiterrorisme sont utilisées pour réprimer des militants politiques, des militants associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes".
Parmi les exemples cités figure celui de Mme Panot, entendue en avril par la police judiciaire parisienne au sujet d'un communiqué publié par son groupe le 7 octobre 2023, dans lequel l'attaque du Hamas en Israël avait été décrite comme "une offensive armée de forces palestiniennes" dans un "contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne" de territoires palestiniens.
Mais déposer cette proposition de loi "n'a rien à voir avec nos intérêts personnels", a assuré dimanche la cheffe des députés LFI.
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