À Valenciennes, Stellantis suit le virage de l’électrique
Le groupe Stellantis affirme sa tendance vers l’électrification. Sur le site de Valenciennes, la production des réducteurs monte en cadence.
«Nous sommes dans une industrie automobile en pleine transformation. Nous allons devoir prendre le virage de l’électrique à pleine vitesse, pour répondre notamment à la future norme Euro 7, qui va logiquement imposer la diminution des niveaux tolérés pour chaque polluant émis par les voitures et favoriser la construction d’engins électriques», explique Emmanuel Ehrhardt, directeur du site Stellantis Valenciennes.
Et dans l’usine du groupe, le virage vers l’électrique est entamé, puisqu’en 2018, au sein des locaux, est installée une ligne de production manuelle dédiée aux réducteurs (l’équivalent d’une boîte de vitesses pour les véhicules électriques) nommée STEP 1. Cette ligne, qui emploie quarante personnes, permet l’assemblage de 220 000 réducteurs par an.
«L’avenir de l’automobile, c’est l’électrique. Un jour, on ne produira plus que cela, alors il faut développer notre offre et garder de l’argent en réserve pour pouvoir investir pour le coup d’après», ajoute Emmanuel Ehrhardt. Pour compléter son offre, le groupe Stellantis Valenciennes investit dans une deuxième ligne début septembre 2021. Nommée STEP 2, cette ligne plus robotisée, qui emploie 20 personnes, permet l’assemblage de 300 000 réducteurs par an. Le coût total des aménagements, en ce qui concerne les deux lignes de production, avoisine les 40 millions d’euros.
Une production de réducteurs qui va s’intensifier en 2023
Une montée en puissance vers l’électrique qui va se poursuivre puisque le groupe a d’ores et déjà annoncé l’arrivée d’une troisième unité de production de réducteurs pour un montant de 30 millions d’euros. «Les premières machines doivent arriver en fin d’année 2022, pour un démarrage en 2023», précise le directeur du site Stellantis Valenciennes. Cette ligne doit permettre d’atteindre, à l’horizon 2023-2024, une capacité de production de 820 000 réducteurs par an. «A chaque fois que nous installons une ligne de production, nous n’arrêtons pas le reste de l’usine. Comme je m’amuse à le dire, l’usine est ouverte même pendant les travaux», souligne Emmanuel Ehrhardt.
Cette production s’accompagne d’une montée en compétences des salariés, aucune embauche n’a été nécessaire. «Nous avions mis en place un programme de formation de 20 000 heures sur deux ans. L’objectif était de reprendre les fondamentaux tout en apprenant les nouvelles obligations», complète le directeur. Lequel poursuit : «L’industrie change donc notre usine change. Nous pouvons nous réjouir de fabriquer un nouveau produit comme les réducteurs, ici, dans notre usine de Valenciennes.»