À contre-courant des modèles classiques
À la création du Club Noé en 2013, l’économie de la fonctionnalité était loin d’être aussi connue qu’elle ne l’est aujourd’hui. Précurseurs, les différents acteurs engagés dans la dynamique des nouveaux modèles économiques ont voulu renforcer le déploiement d’une économie durable.
C’est ainsi que le Club Noé a vu le jour, avec la volonté d’impulser des façons innovantes de penser et de faire évoluer l’entreprise, mais pas uniquement. «Nous nous adressons aussi aux collectivités, aux consultants, aux chercheurs, au monde académique… Dans l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, il faut faire travailler ces différents publics pour aboutir à des solutions innovantes et durables», détaille Didier Dumont, président du Club. Depuis six ans, plus de 150 structures ont été formées à l’économie de la fonctionnalité via les événements organisés par le Club : accompagnement individuel et collectif du dirigeant, accompagnement des équipes et accompagnement de l’écosystème. À travers plusieurs groupes de travail – Habiter, Alimentation durable, Accompagnateurs, Stratégie et communication, Financement et, en 2020, Santé… –, le Club Noé intervient aussi bien en sensibilisation, en réflexion, qu’en déploiement et en applications concrètes, avec des plénières tous les trois mois ouvertes au public. «Dans le cadre d’un accompagnement individuel, on établit une feuille de route pour accompagner l’adhérent dans ses réflexions, tout en respectant le rythme de chacun. En fait, nous les mettons sur des trajectoires car c’est encore compliqué pour les entreprises de modifier leurs modèles dans un environnement concurrentiel fort», explique Simon Ledez, délégué général. «Oui, nous défrichons beaucoup. Mais montrer ce qu’amènent ces transformations est indispensable», complète Didier Dumont.
Poursuivre la marche
Aujourd’hui composé de 70 membres, le Club a ainsi accompagné près de 150 structures publiques et privées, et a permis la création ou la sauvegarde de trois emplois par entreprise qui aurait modifié son modèle. «Cela concerne bien entendu tous les secteurs d’activité. Nous avons d’ailleurs eu le cas d’entreprises au bord de la rupture, qui ont réfléchi à transformer leurs modèles tout en créant de la valeur. Chaque activité peut se poser la question du changement et les dirigeants doivent trouver une valeur différente pour assurer la pérennité de leur modèle économique», analyse Didier Dumont, tout en mettant en garde sur l’exigence d’un tel changement. Meilleure productivité, coopérations plus rapides, gain de valeur sur les usages… les entreprises ont l’appétence pour l’économie de la fonctionnalité. Reste à en concrétiser la démarche.
- Atemis, CCI Grand Lille, cd2e, Cerdd, CJD, Réseau Alliances, ex-Région Nord – Pas-de-Calais.