90 ans de tradition familiale à la pointe de l’innovation

La marque fondée par Jules et Emile Meauxsoone en 1928 traverse les années sans perdre ce qui a fait sa réussite : la tradition et la qualité de ses cafés. Cafés Méo, dirigé aujourd’hui par Gérard Meauxsoone, mise gros sur le marché du bio et de la capsule.

Gérard Meauxsoone, directeur général des Cafés Méo, et Dominique Ruyant, directeur général de Méo-Fichaux.
Gérard Meauxsoone, directeur général des Cafés Méo, et Dominique Ruyant, directeur général de Méo-Fichaux.

C’est le mariage de «deux vieilles dames qui a fait une belle jeune fille» comme aiment à le rappeler Gérard Meauxsoone, directeur général des Cafés Méo, et Dominique Ruyant, directeur général de Méo-Fichaux. En 2012, les deux entreprises familiales Méo et Fichaux industries se rapprochent pour donner naissance au groupe Méo-Fichaux, devenant ainsi le premier torréfacteur français. Si le café moulu a connu son âge d’or – et représente encore 60% de la consommation française –, le marché de la capsule prend de plus en plus de parts de marché, un segment dont s’est emparé Cafés Méo dès 2013 et qui représente aujourd’hui 40% du chiffre d’affaires avec plus de 20 millions de capsules fabriquées en 2017. Le torréfacteur régional mise aussi sur une spécificité accrue dans le bio (25% de l’activité du site lillois), notamment avec une capsule 100% biocompostable avec deux lignes de production sur trois dédiées. «Cela correspond aux tendances commerciales. Méo défend des produits haut de gamme depuis son origine. Sur le bio, nous sommes la marque numéro 1 dans le réseau de grande distribution», détaille Gérard Meauxsoone. Le groupe produit à la fois ses propres marques (40% du chiffre d’affaires) et cinq marques de distributeurs en grande et moyenne surface.

L’international, un marché en croissance

Certes, les Cafés Méo font figure de Petit Poucet sur le marché du café (75% du chiffre d’affaires sont réalisés par les multinationales Nestlé et Lavazza), mais en défendant «une autre façon de voir le café», le groupe a multiplié son chiffre d’affaires par quatre en six ans, avec un objectif de 17 millions d’euros pour Cafés Méo en 2017 et de 200 millions d’euros pour l’ensemble du groupe à horizon 2020. En juin 2017, le dernier investissement sur le site de La Madeleine, de l’ordre de 8 millions d’euros − une ligne de production de 1 000 capsules par minute –, a permis au groupe de maintenir sa politique d’innovation et d’être présent dans six magasins sur dix. «Nous devrions bientôt distribuer dans les magasins Systèmes U et passer à 75 points de vente», détaille Pascal Leleu, directeur commercial. À eux seuls, les deux sites de production de Lille et La Madeleine pèsent 14% du marché de la grande distribution. Le groupe est encore timide à l’international, même si la marque «commence à trouver un public» selon Gérard Meauxsoone, et signe sa présence par l’accompagnement d’enseignes, notamment en Italie, au Japon, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. «Les produits  sont mieux valorisés et mieux transportés, ils peuvent donc aller à l’international. Nous gagnons régulièrement des parts de marché», ajoute le directeur commercial.