2025, le grand mercato des salariés ?
Alors que le début d’année est souvent l’occasion de prendre de bonnes résolutions personnelles, qu’en est-il des engagements que les salariés se fixent dans leur vie professionnelle ? Équilibre personnel, réduction du stress, augmentation de salaire, démission… Quelles attentes des salariés pour 2025 ? L’étude Digitiz fait le point.
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Le phénomène de grande démission impacte les salariés français. C’est ce que met en avant l’étude Digitiz menée auprès de 1 000 salariés du secteur tertiaire*. Ainsi, plus d’un sur trois (36%) envisagerait de démissionner de son poste en 2025, dont 10% en sont aujourd’hui certains. Les plus nombreux à l’envisager ? Les hommes (42%, contre 30% chez les femmes), les 18-24 ans (46%), les 25-34 ans (52%) et les ouvriers et employés (38%).
Dans le détail, la moitié d’entre eux prévoient de partir dès ce premier semestre, dont 56 % d’ici juin prochain. En cause ? Près d’un quart (24%) pointe la toxicité et le manque d’épanouissement dans leur environnement de travail et 22% l’absence de perspectives d’évolution ou encore un travail qui ne correspond plus à leurs aspirations (18%). Enfin, 12% jugent que les valeurs portées par leur employeur ne sont plus alignées sur les leurs, tandis que 10% souhaitent quitter une charge de travail trop importante. «Leurs motivations reposent avant tout sur la nature de leur actuel poste et ses contraintes plus que sur l’envie d’aller voir ailleurs : 9% seulement citent la volonté de se reconvertir en explorant un autre domaine et 5% une autre opportunité qu’ils souhaitent saisir», note l’étude.
Manque de motivation et pression
Au-delà de cette solution radicale de démissionner de leur poste dans le courant de l’année, les salariés plébiscitent les objectifs visant à contribuer à l’amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération. Car qui dit nouvelle année dit également nouvelles résolutions.
Un adage valable aussi pour les salariés. Si neuf sur dix considèrent les résolutions professionnelles comme utiles, ceux qui ont déjà tenté l’expérience reconnaissent qu’elles sont difficiles à tenir : six salariés sur dix admettent y parvenir laborieusement, notamment à cause de la pression professionnelle ou d’un manque de motivation. «À l’instar de la majorité des promesses, personnelles ou professionnelles, que l’on se fait à soi-même à l’aube d’une nouvelle année, le manque de motivation est généralement le premier facteur de renoncement», relève l’étude : 23% des salariés citent ainsi cette raison comme obstacle premier à la réalisation de leurs résolutions.
Équilibre personnel et réduction du stress
Interrogés sur les résolutions qu’ils seraient prêts à prendre pour 2025, les salariés privilégient nettement celles «en lien avec la relation au travail, la reconnaissance et l’équilibre personnel plutôt que celles concernant la vie au bureau». Les engagements portant sur la gestion du travail et l’équilibre personnel sont en effet ceux qui suscitent le plus d’adhésion. Ainsi, 81% des personnes interrogées formeraient le vœu d’apprendre à dire non aux demandes non essentielles, 80% de se déconnecter en dehors des heures de bureau et 74% de trouver une meilleure harmonie entre vie personnelle et vie professionnelle. Enfin, 77% souhaitent acquérir de nouvelles compétences et 76% mieux gérer leur stress.
Plus de respect et de reconnaissance
Les salariés sont également en attente d’une meilleure reconnaissance de leur rôle et de leur travail. Ainsi, 82% souhaitent s’affirmer face aux comportements irrespectueux. Une résolution qui concerne nettement plus les femmes (87%) que les hommes (77%). 69% pourraient s’engager à demander en 2025 une reconnaissance accrue pour le travail qu’ils effectuent, 68% ne souhaitent plus effectuer de tâches hors de leur fiche de poste, sans compensation financière, et 62% prévoient de réclamer une augmentation de salaire.
Viennent ensuite les bonnes intentions concernant la vie de bureau : 59% prévoient de dire plus souvent «merci» à leurs collègues et 58% d’arrêter de les critiquer. Enfin, 76% se disent favorables à des résolutions collectives au sein de leur entreprise. Les plus souvent citées ? L’amélioration de l’ambiance au travail : 33% (38% chez les femmes) ; les engagements liés à la performance : 29% (37% chez les hommes) ; et le bien-être physique et mental : 28%.
*Étude réalisée par Flashs pour Digitiz.fr du 28 au 30 novembre 2024 auprès d’un panel de 1 000 salariés du secteur tertiaire âgés de plus 18 ans.