Zone d’activités de Pont-Brenouille, fer de lance de l’écologie industrielle dans l’Oise

Zone d’activités de Pont-Brenouille, fer de lance de l’écologie industrielle dans l’Oise

 

L’Ademe* vient de confier à la CCI de l’Oise une vaste démarche d’écologie industrielle territoriale. Une vingtaine d’entreprises du site pilote de PontBrenouille ont accepté d’expérimenter un écosystème industriel destiné à optimiser leur productivité tout en améliorant leur performance environnementale.

L’écologie industrielle, un nouveau levier pour la croissance et la compétitivité des entreprises ? La CCIO, qui y croit dur comme fer, devra convaincre les acteurs économiques des zones d’activités ciblées d’adhérer à ce mode d’organisation collectif en circuit court permettant de générer,via une mutualisation volontaire de leurs ressources,économies et gain de productivité. L’expérimentation de cet écosystème industriel induira nécessairement un taux important de recyclage de la matière et de l’énergie. La démarche, planifiée sur trois ans, confortela CCI de l’Oiseet plus particulièrement son service développement durable (expert en HSE, déchets, eau, énergie et écologie industrielle) dans son rôle moteur pour les projets innovants liés à l’économie circulaire. « Mais, s’empresse de préciser Valérie Scal, qui chapeaute la démarche lancée sur le premier site pilote de la zone d’activités de PontBrenouille, notre action ira bien audelà de trois ans », puisqu’il s’agit d’accompagner la pérennité de ce nouveau systèmede fonctionnement.

Une vingtaine d’entreprises engagées « “Industriel” doit être pris dans son sens générique, ajoute-t-elle, car la démarche englobe également les entreprises de services et les commerces. » À cet égard, la zone de Pont-Brenouille, gérée par la Communauté de communes des Pays d’Oise et d’Halatte (CCPOH), partenaire de la CCIO, avec ses 60 entreprises sur une superficie de 103 hectares (19 commerces, 22 industries et 19 entreprises de services), offrait un profil idéal pour initier cette première démarche éco-industrielle entièrement gratuite. La CCIO a d’abord lancé un phoning de préparation, avant de convier toutes les entreprises à une réunion de lancement in situ en présence de son président, Philippe Enjolras. Une vingtaine d’acteurs économiques ont d’ores et déjà signé la charte d’engagement. Valérie Scal estime cette participation correcte au regard d’autres régions. « Sur le Nantais, c’est dix entreprises sur 100… Des sociétés comme Paprec, Ecovalor, Gamm Vert ou encore Saga Décor vont entrer dans la démarche. Les entreprises encore absentes seront de toute façon invitées lors des bilans », souligne-t-elle.

D’autres sites visés L’accompagnement de la CCIO comportera une première phase de diagnostic durant laquelle les entreprises ouvriront portes et données clés, suivie d’un recensement des flux (personnel, logistique, eau, énergies…), avant une recherche des synergies de substitution, assortie de préconisations : « Mutualiser les énergies, les services ou les équipements, créer des filières déchets, faire des achats groupés ou, pourquoi pas, réutiliser le rail » sont autant de pistes pour offrir aux entreprises un gain de temps et de productivité, tout en améliorant la performance environnementale. « Une fois le bilan des flux réalisé, elles feront le choix de leurs actions en fonction de la faisabilité et de leurs priorités », poursuit Valérie Scal. L’accompagnement des actions opérationnelles, dont la premièrephase est prévue pour la fin 2016 après celle du diagnostic en mai/ juin, se fera via des financements croisés Ademe, région, Europe et Bpi. D’autres zones d’activités marcheront bientôt dans les pas de Pont-Brenouille : la zone d’activités du Grand-Beauvaisis, la zone industrielle Nord de Compiègne et la zone d’activités de Venette.