Saint-Maximin
Ysaline Tarantola, qualifiée pour la finale du « Meilleur Caviste de France »
Ysaline Tarantola, sommelière au sein de La Vignery, à Saint-Maximin, figure parmi les 40 candidats retenus pour disputer, le 20 octobre, la finale du « Meilleur Caviste de France ».
Ysaline Tarantola, sommelière au sein de La Vignery, à Saint-Maximin, figure parmi les 40 candidats retenus pour disputer, le 20 octobre, la finale du « Meilleur Caviste de France ». « Mon cursus ne me prédestinait pas à devenir sommelière, je n’ai pas tout fait dans les règles de l’art », sourit Ysaline Tarantola. Cependant, depuis toujours, la jeune femme évolue dans une famille d’épicuriens où la bonne chère est une tradition. « Les bons plats, les bons vins, les grandes tablées... cela a toujours été une évidence chez nous », se souvient-elle.
Après un BTS diététique, puis un diplôme universitaire en « nutrition et activités physiques et sportives, « l’amour de la table m’a conduit à me réorienter vers un CAP cuisine », raconte-t-elle. En 2022, Ysaline Tarantola complète son apprentissage par une mention complémentaire en sommellerie au sein de la prestigieuse école Ferrandi. « J’ai eu la chance d’avoir des professeurs passionnés et une promotion géniale. J’ai beaucoup appris sur l’aspect technique du vin, avec des rencontres de vignerons, sur les associations... c’était une année très chargée mais vraiment formatrice », détaille-t-elle.
Un métier passion
Rapidement, la sommelière rejoint le caviste « La Vignery » à Saint-Maximin. Un choix évident pour celle qui possédait déjà une petite expérience dans le commerce. « Nos clients sont vraiment à la recherche de conseils. C’est très agréable d’échanger avec eux sur leurs goûts, leurs attentes, mais aussi de les guider vers des vins qu’ils ne connaissent pas ou auxquels ils ne s’attendent pas. » Ysaline Tarantola, souvent sollicitée pour trouver un accord mets/vins. « C’est un secteur en constante évolution, on voit des vignerons s'amuser avec des cépages peu connus ou des assemblages un peu originaux », s’enthousiasme-t-elle.
Au-delà du travail de conseil et de dégustation, la sommelière continue inlassablement à entraîner ses sens. « Il est nécessaire de goûter, de déguster, mais aussi de beaucoup sentir : la mémoire sensorielle ne passe pas seulement par le palais mais aussi par l’olfactif », explique-t-elle. Un goût pour le travail bien fait et la compétition qui l’a poussée à s’inscrire au concours du Meilleur Caviste de France.
Une qualification inattendue
Créé par le Syndicat des cavistes professionnels (SCP) et organisé par Terre de Vins, ce concours a pour ambition de valoriser le métier de sommelier/caviste et de créer une émulation au sein de la profession. Encouragée par ses collègues, Ysaline Tarantola s’est donc plongée dans les révisions avant de répondre à un premier questionnaire en mai dernier. « À ma grande surprise, je fais partie des 40 personnes qualifiées pour la finale. C’est un véritable étonnement, car nous étions tout de même 300 candidats ! », confie-t-elle.
Le 20 octobre prochain, dans le vignoble de Cognac, l’Isarienne se mesurera à une deuxième épreuve écrite, puis une troisième épreuve orale. À l’issue de celle-ci, les huit finalistes s’affronteront le lendemain pour la grande finale. « Si, par le plus grand des hasards, j’atteins cette dernière étape, j’espère que mon exemple et mon parcours pourront inspirer d’autres jeunes femmes, qu’elles se disent que c’est possible de s’orienter vers ces métiers parfois perçus comme fermés, de reprendre une formation et de se faire plaisir », conclut-elle.