Weng Hoak : la rue des Ponts à toute vapeur

Aucun classique ne manque à l’appel : des nems, un bo bun, des nouilles sautées, du porc au caramel mais surtout un canard laqué désossé prêt à être réchauffé avec sa sauce.
Aucun classique ne manque à l’appel : des nems, un bo bun, des nouilles sautées, du porc au caramel mais surtout un canard laqué désossé prêt à être réchauffé avec sa sauce.

Aucun classique ne manque à l’appel : des nems, un bo bun, des nouilles sautées, du porc au caramel mais surtout un canard laqué désossé prêt à être réchauffé avec sa sauce.

Weng Hoak est l’un des plus anciens restaurant asiatique de Nancy. Vincent et sa femme se sont installés rue des Ponts il y a maintenant treize ans. Ensemble, ils ont vu le quartier évoluer, la clientèle changer et la concurrence arriver à grands coups de fourchettes ou plutôt de baguettes qui étaient tout sauf magiques… Entre l’essor des kebabs et des restaurants japonais, le couple s’inquiétait.

Les uns viennent pour la soupe doucement épicée, les autres pour les crevettes sautées ou tout simplement pour le sourire de Vincent et de sa femme. Ils ont créé ensemble leur restaurant asiatique en plein coeur de Nancy en 2003. Depuis, ils proposent une cuisine traditionnelle,à consommer sur place ou à emporter. «C’est une vraie cuisine artisanale.Tout est fait à base de produits frais, originaires de la région. Nous privilégions en effet les circuits courts», souligne Vincent. En cuisine, les petites mains s’activent pour préparer les plats du jour. Elles épluchent, émincent, tranchent pour approvisionner régulièrement les vitrines réfrigérées. Au total, une trentaine de plats y sont présentés. Aucun classique ne manque à l’appel : des nems, un bo bun, des nouilles sautées, du porc au caramel mais surtout, la star de la maison, (la grande fierté de Vincent), un canard laqué désossé prêt à être réchauffé avec sa sauce. Il côtoie des brochettes aux saveurs japonaises ou encore du boeuf à la thaïlandaise. La mer est aussi présente avec des poissons cuisinés en fonction des arrivages. Depuis peu, Weng Hoak met aussi l’accent sur la cuisine végétarienne. «Nous avons de plus en plus de demandes. Mais là encore, les plats sont faits à base de légumes de saison».
Habitués et inconditionnels
À tout cela s’ajoutent les suggestions du jour. Les recettes sont alors moins traditionnelles. Toutes en revanche jouent avec les saveurs et les parfums. Les épices sont bien là mais savamment dosées pour ménager nos palais européens…Vers 11 heures, les premiers habitués arrivent. Il y a les inconditionnels de la vente à emporter, ceux qui connaissent les plats sur le bout des doigts. Tout en discutant avec Vincent, ils n’hésitent pas beaucoup à l’heure du choix même si les vitrines sont bien garnies. D’autres habitués arrivent plus tard, à l’heure de la pause méridienne. Commerçants, avocats, banquiers, ils travaillent dans le quartier. Plateau en main, ils attendent leur tour pour être servis avant d’aller s’installer au fond de la salle. Le décor est basique, sans fioritures. La salle ressemble à n’importe quel restaurant asiatique. Elle manque d’un peu de folie, d’un peu de chaleur même. Mais Vincent et sa femme sont là pour combler ce manque. Ils ont d’ailleurs décidé de vendre leur sandwicherie rue Saint-Dizier pour se recentrer sur leurs premières amours. Ils aimeraient surtout que la rue des Ponts retrouve sa grandeur d’antan et pestent contre sa piétonisation partielle. «Nous avons moins de clients, il faut que je trouve un moyen d’aller les chercher», confesse Vincent. Deux solutions s’offrent à lui : la livraison à domicile et surtout, le bouche-à-oreille car les saveurs sont au rendez-vous pour un excellent rapport qualité-prix.
esther.bouvier