Wauquiez refuse une droite au gouvernement "caution de l'immobilisme" de Bayrou
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, rival de Bruno Retailleau dans la course à la présidence de LR, a durci le ton mercredi contre François Bayrou, refusant que la participation de la droite au gouvernement soit "la caution...

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, rival de Bruno Retailleau dans la course à la présidence de LR, a durci le ton mercredi contre François Bayrou, refusant que la participation de la droite au gouvernement soit "la caution de l'immobilisme" sur l'immigration ou encore l'Algérie.
"Je ne veux pas que la droite soit au gouvernement pour être la caution de l'immobilisme" du Premier ministre, a affirmé sur CNews et Europe 1 le député de Haute-Loire, déplorant qu'aucun texte sur l'immigration ne soit inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale au cours "du prochain semestre".
Assurant vouloir combattre "cette comédie qu'est en ce moment la politique, beaucoup avec le gouvernement de François Bayrou", il a accusé le chef du gouvernement de "nourrir un système (...) où l'on a des polémiques et les Français constatent qu'il n'y a rien qui change".
Laurent Wauquiez a pris l'exemple du récent débat sur le voile dans le sport, qui a créé des dissensions au sein de l'exécutif auxquelles la ministre chargée de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé a tenté de mettre fin mardi en assurant que "les signe religieux ostentatoire" étaient interdits dans les compétitions sportives.
Déplorant qu'aucune loi ne soit soumise au Parlement sur cette question, il a annoncé que les députés LR iraient "plus loin" afin d'interdire le voile non seulement lors des compétitions, mais aussi dans "toute la vie sportive de clubs affiliés à des fédérations".
Il a pointé que le "soutien exigeant" de la droite au gouvernement passait par l'inscription au programme de l'Assemblée d'une loi sur l'immigration dans les six prochains mois, les deux textes approuvés mardi par le Sénat ne l'étant pas encore.
Sur l'Algérie, il a réitéré son appui au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui plaide pour "une réponse graduée" après le rejet par Alger d'une liste de ses ressortissants expulsables fournie par Paris.
Mais il a émis des doutes sur la volonté de François Bayrou de mettre la pression sur Alger, craignant une réplique "très graduée avec très peu de riposte", réitérant sa demande de "dénonciation des accords de 1968" avec l'Algérie.
Sur la présidence de LR, il répété être disposé à débattre avec Bruno Retailleau, tout en mettant en avant deux différences avec son rival.
"N'étant pas pris dans la solidarité gouvernementale de François Bayrou, ne lui devant rien, ma parole peut être libre sur tous les sujets", a-t-il souligné.
La deuxième, "c'est que je suis totalement contre la primaire" pour désigner un candidat pour 2027, promettant de "débarrasser la droite de ce poison".
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