Washington appelle l'étranger à la rescousse pour pallier le manque d'oeufs

Les États-Unis ont commencé à solliciter d'autres pays, dont la Corée du Sud et la Turquie, pour pallier le manque d'œufs lié à la grippe aviaire, a annoncé...

En manque d'œufs en raison de la grippe aviaire, les États-Unis ont commencé à solliciter d'autres pays, dont la Turquie et la Corée du Sud © Frederic J. BROWN
En manque d'œufs en raison de la grippe aviaire, les États-Unis ont commencé à solliciter d'autres pays, dont la Turquie et la Corée du Sud © Frederic J. BROWN

Les États-Unis ont commencé à solliciter d'autres pays, dont la Corée du Sud et la Turquie, pour pallier le manque d'œufs lié à la grippe aviaire, a annoncé vendredi la ministre américaine de l'Agriculture.

La multiplication des foyers de grippe aviaire dans les élevages aux États-Unis a réduit l'offre et transformé les œufs en symbole d'une inflation qui ne laisse pas de répit aux Américains. 

Pour éviter que le virus ne se disperse davantage, plus de 30 millions de poules pondeuses ont été euthanasiées depuis début 2025.

La perte de leur production se traduit par des étals déserts et des prix élevés, sachant que reconstituer une population de poules pondeuses prend du temps.

Il faut attendre environ 18 semaines après l'éclosion pour qu'une femelle soit capable de pondre son premier œuf.

Le gouvernement américain s'emploie à accroître l'offre disponible alors que les congés autour de Pâques coïncident généralement avec une forte demande.

"Pour l'instant, nous allons importer des œufs de Turquie et de Corée du Sud", a expliqué à la presse la ministre de l'Agriculture Brooke Rollins. 

"Hier encore [jeudi], j'ai parlé à une autre poignée d'autres pays dont nous pourrons bientôt importer la production. Nous n'avons pas encore signé d'accord, donc je ne souhaite pas préciser leur nom", a-t-elle ajouté.

"Nous parlons de centaines de millions d'œufs à court terme... C'est assez pour que cela aide à faire baisser davantage les prix en attendant que notre population de poules soit reconstituée", a-t-elle estimé.

La ministre a espéré que la production nationale puisse couvrir l'essentiel des besoins "d'ici quelques mois". 

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Agriculture n'a pas précisé les volumes concernés par rapport aux importations réalisées habituellement.

L'an dernier, le premier fournisseur extérieur d’œufs des États-Unis était de loin le Canada, suivi du Royaume-Uni, de la Chine puis de la Turquie.

La Corée du Sud arrivait en 23e position.

De leurs côtés, plusieurs associations européennes de producteurs d’œufs, notamment en Lituanie et en Pologne, ont rapporté vendredi avoir été approchées par les États-Unis pour y exporter des oeufs.

Cette recherche par Washington de nouveaux approvisionnements coïncide avec une période de grande tension sur le plan commercial, alors que le président Donald Trump a déjà mis en place de nouveaux droits de douane et en promet d'autres.

Le gouvernement a mis en avant récemment une baisse des prix de gros, sur fond de demande atone et d'accalmie de la grippe aviaire, mais elle ne s'est pas encore matérialisée dans les rayons.

bur-myl/ni/LyS

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