Wall Street termine partagée, mais le Dow Jones signe un nouveau record

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée lundi, sans entrain à l'approche d'une réunion décisive de la Réserve fédérale...

Un opérateur du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Un opérateur du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée lundi, sans entrain à l'approche d'une réunion décisive de la Réserve fédérale américaine (Fed), mardi et mercredi.

Le Dow Jones (+0,55%) n'en a pas moins enregistré un nouveau record en clôture, tandis que l'indice Nasdaq a cédé 0,52% et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,13%.

Le dernier plus haut de l'indice phare new-yorkais datait du 30 août.

"Le marché reste houleux", a commenté Angelo Kourkafas, d'Edward Jones, les investisseurs ayant déjà le regard braqué sur la réunion de la Fed.

Fait inhabituel, opérateurs et économistes n'ont pas une vision claire de la décision que s'apprête à prendre l'institution, hésitant entre une baisse du taux directeur d'un demi-point et un quart de point.

Depuis 2001, la Réserve fédérale a opté pour un demi-point cinq fois et une seule fois pour un quart de point.

Les intervenants attribuent une probabilité de 63% au scénario comprenant un demi-point, contre seulement 30% il y a encore une semaine.

"La cible d'inflation est en vue" (à 2%), et si "l'économie ralentit, elle ne dérape pas", rétorquent à ceux qui parient sur une coupe d'un demi-point les analystes de High Frequency Economics, lesquels plaident pour un quart de point seulement.

Une baisse d'un quart de point risquerait de prendre Wall Street à rebrousse-poil et d'entraîner une réaction négative à court terme, prévient Angelo Kourkafas, mais "tant que l'économie parvient à éviter la récession, cela devrait être positif pour les actions".

Le marché obligataire prenait acte d'une possible baisse d'un demi-point, et le rendement des emprunts d'Etat américains tombait à 3,55% contre 3,58% vendredi en clôture.

Dans ce climat volatil, les investisseurs n'en ont pas pour autant déserté le marché.

"On a vu des rotations de portefeuilles", en particulier vers des valeurs de l'économie traditionnelle, ce qui a permis au Dow Jones de décrocher un nouveau sommet historique.

Les valeurs bancaires ont notamment été plébiscitées, profitant aussi de la perspective du début d'un assouplissement monétaire de la Fed, qui va contracter les taux à courts termes et améliorer leurs marges.

Goldman Sachs (+1,29%), JPMorgan Chase (+1,73%) et Citigroup (+1,25%) ont ainsi fini dans le vert.

Les valeurs industrielles ont aussi été recherchées, à l'instar de 3M (+1,07%), Dow (+0,55%) ou Honeywell (+0,26%).

Le domaine de la santé a aussi été à l'honneur, à l'image des labortaoires Merck (+2,49%) et Pfizer (+2,73%).

Le grand perdant de ce mouvement a été le secteur des semi-conducteurs, à l'image de Nvidia (-1,95%), Broadcom (-2,19%) et Micron (-4,43%).

Exception notable, Intel (+6,36%), soutenu par l'annonce d'un contrat avec le gouvernement américain d'un montant pouvant aller jusqu'à 3 milliards de dollars.

Le Nasdaq a également été touché par le fléchissement d'Apple (-2,78%), de loin la première pondération de l'indice avec quasiment 9% de l'ensemble.

Les opérateurs s'en sont pris au titre à la pomme après la publication de plusieurs notes d'analystes selon lesquels le rythme des commandes du nouvel iPhone 16 est moins soutenu que lors du lancement de l'iPhone 15, l'an dernier.

Disney (+1,44%) a bénéficié de l'accord de diffusion passé avec l'opérateur satellite DirecTV, après deux semaines de blocage. Les chaînes du groupe de divertissement vont de nouveau être accessibles aux plus de 11 millions d'abonnés du bouquet satellite.

Nasdaq

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