Wall Street termine en ordre dispersé guettant la tendance des résultats d'entreprises

La Bourse de New York a terminé vendredi en ordre dispersé non loin de l'équilibre en attendant de mieux évaluer la tendance des résultats...

Le parquet du New York Stock Exchange © Jemal Countess
Le parquet du New York Stock Exchange © Jemal Countess

La Bourse de New York a terminé vendredi en ordre dispersé non loin de l'équilibre en attendant de mieux évaluer la tendance des résultats d'entreprises et leurs projections d'activité.

L'indice Dow Jones a cédé 0,31% à 37.592,98 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grappillé 0,02% à 14.972,76 points et le S&P 500 +0,08% à 4.783,83 points.

Sur la semaine, l'indice élargi S&P 500 le plus représentatif du marché, a gagné 0,88%.

Les indices de Wall Street ont fait une incursion dans le vert en début de séance après la publication de l'indice des prix à la production (PPI) aux Etats-Unis qui a légèrement baissé, contrairement aux attentes.

Les prix de gros se sont ainsi un peu repliés (-0,1%) le mois dernier offrant une bonne surprise car une légère hausse était attendue, et apportant un regain d'optimisme au lendemain de chiffres de l'inflation moins bons que prévu. 

Mais l'engouement du côté des actions a été de courte durée. Au niveau du marché obligataire, en revanche, les rendements courts à deux ans se sont nettement détendus à 4,14% contre 4,24% la veille vers 21H10 GMT.

"Le marché reste très optimiste sur les baisses de taux, il ne peut guère l'être davantage", remarquait Steve Sosnick d'Interactive Brokers.

"A l'heure actuelle, le marché mise sur 85% de chances d'une baisse des taux de la Réserve fédérale dès mars, et cela, en dépit du chiffre de l'indice des prix et du fait que la présidente de la Fed de Cleveland Loretta Mester a affirmé qu'elle ne voyait pas de baisse dès le mois de mars", a expliqué Steve Sosnick à l'AFP.

L'indice des prix à la consommation CPI publié jeudi était ressorti en hausse (+3,4% sur un an contre 3,1% en novembre) ce qui avait modérément refroidi Wall Street.

Sur le front géopolitique, le conflit Israël-Hamas s'est déplacé au Yémen où les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené dans la nuit des frappes contre les rebelles Houthis qui menacent depuis des semaines le trafic maritime international en mer Rouge en "solidarité" avec les Palestiniens de Gaza. 

Dans l'immédiat, les commentaires des analystes notaient que les chiffres d'inflation "ne prenaient pas encore en compte les nouveaux problèmes de chaîne d'approvisionnement provoqués par le conflit en mer Rouge", comme l'indiquaient Will Compernolle de FHN Financial.

Mais dans l'immédiat, pour poursuivre vers de nouveaux records, alors que le Dow Jones a brièvement touché un sommet en début de séance, le marché "a besoin de davantage de preuves du côté des résultats de sociétés".

La saison des annonces du quatrième trimestre a commencé sur les chapeaux de roues vendredi avec plusieurs banques notamment.

Citigroup, qui a plongé dans le rouge au quatrième trimestre, a annoncé prévoir supprimer 20.000 postes à moyen terme au titre d'une restructuration majeure touchant notamment l'activité internationale de la banque. Le titre a gagné 1,04%.

Bank of America a chuté d'autant (-1,06%) après des résultats en net recul au quatrième trimestre lestés par des charges exceptionnelles et une diminution des dépôts. Le bénéfice net ressort à 3,1 milliards de dollars (-56%) sur un an.

JPMorgan Chase (-0,73%) a aussi vu son bénéfice net fléchir au quatrième trimestre 2023, sous l'effet d'une contribution obligatoire au fonds de garantie des dépôts, conséquence de la crise bancaire du printemps. Le bénéfice net ressort à 9,3 milliards de dollars, en repli de 15% sur un an. 

L'action de la compagnie aérienne Delta Airlines a décroché de 8,97% malgré des résultats trimestriels plus forts que prévu. Les investisseurs ont été déçus par les projections de bénéfices par action pour 2024.

D'une manière générale, les actions des compagnies aériennes ont plombé le Dow Jones, alors que les investisseurs soupesaient l'évolution de la demande pour les mois à venir et l'impact d'une hausse des cours du brut. United Airlines a perdu 10,63%, American Airlines a cédé 9,46%.

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