Wall Street termine en ordre dispersé, après un rapport mitigé sur l'inflation
La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée mercredi, sans réaction claire après la publication d'un rapport mitigé sur l'inflation, qui ne devrait rien changer, selon les...
La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée mercredi, sans réaction claire après la publication d'un rapport mitigé sur l'inflation, qui ne devrait rien changer, selon les opérateurs, à la trajectoire monétaire des Etats-Unis.
Le Dow Jones a perdu 0,20%, l'indice Nasdaq a gagné 0,29% et l'indice élargi S&P 500 a récupéré 0,12%.
L'indice des prix CPI est ressorti en hausse de 3,7% sur un an en août, selon un rapport publié mercredi par le ministère américain du Travail, soit sensiblement plus que les 3,2% de juillet, mais aussi davantage que les 3,6% anticipés par les économistes.
Cette accélération est principalement le fait de la flambée des cours du pétrole, la composante de l'indice relative à l'énergie ayant bondi de 10,5% sur un mois.
Dans le même temps, l'indice sous-jacent, à savoir hors énergie et alimentation, a lui ralenti à 4,3%, contre 4,7% le mois précédent.
Le rapport "était proche des attentes" et "n'a pas remis en cause l'idée que la Fed (banque centrale américaine) allait faire une pause la semaine prochaine", selon Angelo Kourkafas, d'Edward Jones. "Mais la porte reste ouverte à une nouvelle hausse en novembre."
Le marché obligataire a surtout retenu la décélération de l'inflation sous-jacente, et les taux se sont détendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, plus représentatif des anticipations de politique monétaire, s'affichait à 4,97%, contre 5,02% la veille en clôture.
Quant aux actions, "un rapport mitigé a donné un marché mitigé", a commenté Angelo Kourkafas. "On traverse une période de consolidation, après les gains conséquents depuis le début de l'année. Il n'y a pas vraiment de catalyseur à attendre à court terme" avant la saison des résultats, qui démarrera mi-octobre et devrait apporter de la volatilité, selon l'analyste.
A la cote, Netflix a chuté (-5,16%) après des déclarations du directeur financier, Spencer Neumann, qui a estimé que la grève des scénaristes et acteurs américains étaient dommageable pour l'industrie du divertissement.
Le dirigeant a aussi expliqué que les revenus tirés de la publicité n'étaient pas encore de nature à peser dans les résultats de la plateforme. "On est en phase de construction", a-t-il insisté.
American Airlines (-5,67%) a été victime d'un trou d'air après un avertissement sur résultat lié, selon la compagnie, à la hausse du prix du kérosène. Le groupe de Fort Worth (Texas) s'attend à voir ses marges compressées et table désormais sur un bénéfice divisé par trois à quatre par rapport à ses précédentes prévisions.
La compagnie à bas coûts Spirit Airlines (-6,25%) a aussi réduit ses prévisions de marge, sous l'effet, là encore, de l'accélération du prix du carburant, mais aussi du fait de promotions sur des vols prévus au second semestre.
Citigroup a tiré son épingle du jeu (+1,66%) après l'annonce d'une réorganisation majeure, la plus importante pour la banque "depuis près de vingt ans", selon la directrice générale, Jane Fraser. Ce remaniement va entraîner de nombreuses suppressions de postes, que la responsable s'est refusée à chiffre pour l'instant.
Les résultats cliniques encourageants d'un nouveau vaccin à ARN messager contre la grippe, publiés mercredi, ont porté Moderna (+3,18%).
Malgré la perspective d'une grève dès vendredi, du fait de l'impasse dans les négociations sur le renouvellement des conventions collectives, le secteur automobile a fait mieux que résister.
Ford (+1,66%) et General Motors (+0,57%) ont terminé dans le vert, soutenus par des commentaires d'analystes, qui estiment que l'impact d'un arrêt de travail a déjà été intégré par le marché.
Le conglomérat industriel 3M a décroché (-5,70%) après que son directeur financier, Monish Patolawala, a prévenu que le groupe tablait sur "un contexte de croissance faible" en 2024.
Nasdaq
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